Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les producteurs locaux feront point de vente commun
St-Maximin Un point de vente réunissant des membres de l’association « Tous Paysans » devrait ouvrir cette année à côté de la cave coopérative en partenariat avec celle-ci et le lycée agricole
L’union fait la force. Après deux ans de travail, le projet de création d’un point de vente collectif va bientôt aboutir. Cette année en effet, un espace multifonctions devrait ouvrir ses portes au nord de la ville, au niveau de la RD560, à proximité du Cellier de la Sainte-Baume. Juste en face du lycée agricole. Il s’agit de regrouper les produits des agriculteurs locaux, installés dans un rayon d’une soixantaine de kilomètres environ, sous un même toit. Des hommes et femmes ayant pour dénominateur commun un ensemble de mêmes valeurs. « C’est le principe de l’intelligence collective qui s’applique au point de vente, explique Vincent Arcusa, le président de l’association « Tous Paysans ».
« Pas d’achatrevente »
« Nous avons investi beaucoup de temps et d’énergie à discuter entre nous, pour nous connaître, car il ne s’agit pas de dire qui vend quoi, mais qu’est-ce qui fait qu’on a envie de travailler ensemble ? » A l’issue de ces réunions justement, certains, intéressés un temps, ont finalement décidé de jeter l’éponge. A l’heure actuelle, l’association regroupe un noyau dur d’une douzaine de producteurs. Fruits, légumes, pain, volaille, viande d’agneau, fromages de brebis et de chèvre vont donc, entre autres, se retrouver sur les étals. Bio ou non. Un horticulteur est également de la partie. Bien évidemment, le panel des produits proposés s’étoffera en fonction de l’activité et de la demande mais « on se fait un point d’honneur à refuser l’achatrevente. Ce sera notre force, en plus de la qualité. C’est peut-être pour cela que le consommateur va consentir à payer un peu plus cher : pour que le paysan ne vive pas avec 300 par mois », prévient le boulanger.
Partager un outil de vente
En ouvrant ce type de structures, l’association veut répondre aux besoins d’agriculteurs – aux profils et parcours différents – souhaitant partager un outil de vente, en complément ou non de leurs propres circuits de commercialisation. Les consommateurs devraient également y trouver leur bonheur. « Amap, Biocoop, marchés hebdomadaires... Nous sommes tous complémentaires dans ce grand bassin de consommation qui ne fait qu’augmenter », précise M. Arcusa. La date du début des travaux n’est pas encore connue mais l’ouverture des portes au public devrait être effective dans le courant
de l’année. Au sein de l’espace de vente, un producteur sera obligatoirement présent conformément à la réglementation. « Il aura le mandat de tous les autres agriculteurs. »Il saura répondre aux interrogations de la clientèle sur l’ensemble des produits du magasin et conseiller en connaissance de cause. « On est tous solidaires. Si un agriculteur va mal, tous les autres n’iront pas bien. Tous ensemble, on est plus forts. »