Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Temps de cochon !

- de Pierre JOHANN

Il est donc acquis que la pétanque ne sera pas sport olympique en  à Paris. Au profit de discipline­s plus dans l’air du temps, soi-disant. Le breakdanse devrait ainsi faire son apparition dans la compétitio­n. C’est jeune et physique, il est vrai. Mais rien ne nous promet que dans  ans, la chose fera encore le buzz. On la remplacera par la danse des robots ? Les JO semblent ainsi renforcer leur image de grosse machine qui va pomper le fric au gré des us et des modes. Et non plus celle de l’esprit purement sportif qui valut à Pierre de Coubertin d’en faire renaître la version moderne sous l’emblème «Citius, altius, fortius ». Une discipline olympique doit avoir une forme d’universali­té. C’est-à-dire être pratiquée de par le monde. Alors, fort de ce constat, il n’est pas loyal d’avoir écarté le jeu de boules du gotha olympique. Parce que ce sport est aujourd’hui en pleine expansion et que l’on découvre chaque jour que des Danois ou des pays africains le pratiquent avec ferveur. Madagascar, Bénin (...) mais aussi Thaïlande et somme de pays d’est en ouest. Il faut alors comprendre pourquoi les pieds tanqués ont été… écartés du sommet mondial ? À la cause prétendue que les boulistes ne sont pas des sportifs et que la discipline n’est pas télévisuel­le ? Faux car la pétanque nécessite de vraies aptitudes physiques, une adresse et une acuité visuelle hors pair. Sans compter que la stratégie est omniprésen­te. En outre, elle gagne en visibilité dans tous les médias. Parce que les Français règnent sur ce sport et qu’il y aurait là l’assurance de glaner l’or en  à Paris ? Faux là encore. Car si nos champions règnent effectivem­ent sur les sablés, ils n’y sont pas les seuls maîtres. Ils ont perdu des championna­ts du monde (à Madagascar en ) et chaque rendez-vous d’importance prouve à quel point l’écart se réduit avec d’autres équipes nationales comme le Maroc, la Tunisie, la Belgique évidemment. Bref, il y a comme un légitime sentiment d’injustice face à cette décision qui paraît plus opportunis­te que motivée par la raison sportive. Business is business…

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