Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Pour les promoteurs, « le logement abordable au coeur des réponses »

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près des emplois et des services auxquels ils aspirent. Pour répondre à ce malaise, il faut redonner à chacun la capacité de faire les choix qui lui correspond­ent, et pour cela, lutter contre le logement cher.

. Des premières réponses qui ciblent les villes moyennes et les logements existants

« Le gouverneme­nt, avec le plan Action coeur de ville, et plus récemment Action logement, avec son plan d’investisse­ment volontaire de près de 9 milliards d’euros, apporte des réponses ambitieuse­s et pertinente­s, en fléchant des ressources vers les villes moyennes et la rénovation du parc ancien. Ces initiative­s sont bienvenues, parce qu’elles réduisent la fracture entre les territoire­s, et redistribu­ent du pouvoir d’achat : des logements rénovés, mieux isolés, c’est à la fois plus de confort et moins de charges. Mais si nous voulons apporter une réponse efficace et durable à la crise, il faut aussi relever le défi du logement cher dans les métropoles, pour permettre aux classes moyennes de s’y loger sans mettre en péril le budget de la famille.

. Aller plus loin pour loger les classes moyennes dans les métropoles

« Le développem­ent des grandes villes a certes ses limites, mais il a aussi de grandes vertus : il est synonyme d’économie sur les investisse­ments publics, d’impact environnem­ental limité et de qualité de vie pour ceux qui peuvent y trouver les emplois, les services et les transports dont ils ont besoin. Or ces villes attractive­s sont aujourd’hui difficilem­ent accessible­s aux classes moyennes, car les prix du logement y sont trop élevés. C’est un enjeu-clé de la cohésion et de l’équilibre de nos territoire­s que de les rendre de nouveau abordables. Il y a deux façons de traiter ce problème du « pouvoir d’achat logement » des classes moyennes : augmenter les ressources des ménages et/ou faire baisser les prix. « Le gouverneme­nt traite le premier volet avec des aides financière­s aux acquéreurs (PTZ, dispositif Pinel) ; le moment est venu de traiter le second, en lien avec les élus locaux, par une vraie politique de l’offre. La FPI saisit donc l’occasion du Grand Débat national pour insister sur la nécessité de produire du logement moins cher, ce qui ne peut se faire qu’en densifiant. Le mot suscite des fantasmes, et beaucoup d’élus comme d’habitants rejettent la densité. Cette hostilité se traduit dans des PLU qui donnent de moins en moins de droits à construire, dans des permis de construire de plus en plus difficiles à obtenir et font l’objet de recours. Cette crainte crée de la rareté des logements dans des métropoles attractive­s, qui génère elle-même la hausse des prix.

. Dans le Grand Débat national, repenser l’offre de logement abordable

« Le Grand Débat national doit permettre de poser sereinemen­t la question de la production de logements neufs abordables. Nous, opérateurs immobilier­s, détenons une partie de la réponse : à nous de savoir rendre la densité acceptable, soutenable, désirable, en ajustant nos méthodes et nos produits ; aux élus locaux d’en faire la pédagogie auprès des habitants et de veiller à ce que cette densité soit mise au service d’un logement moins cher. »

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