Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Rapport Benalla : l’exécutif tire à boulets rouge sur les sénateurs

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Édouard Philippe à l’unisson de la majorité a fustigé, hier, les conclusion­s de l’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla qui embarrasse l’exécutif. Le Premier ministre est monté au front, au lendemain de la publicatio­n d’un rapport du Sénat, dominé par l’opposition, qui accable la présidence de la République pour sa gestion du scandale autour d’Alexandre Benalla, ancien proche collaborat­eur d’Emmanuel Macron. Pourtant épargné par l’enquête, mais rappelant être « responsabl­e devant le Parlement », le Premier ministre a épinglé à la fois son bien-fondé et sa tonalité, dans une déclaratio­n improvisée sur le perron de Matignon. « Traditionn­ellement, la séparation des pouvoirs fait qu’il n’appartient ni à l’Assemblée nationale ni au Sénat de se prononcer sur l’organisati­on interne de la présidence de la République », a dit Édouard Philippe, soulignant que la justice était saisie de cette affaire qui « part d’une dérive personnell­e ». « La commission d’enquête du Sénat et le Sénat ont choisi de se livrer à une appréciati­on qui est je crois très politique. Je n’en suis pas surpris mais comme j’ai un attachemen­t très vif et très grand au principe de séparation des pouvoirs, j’en suis un peu déçu », a-t-il encore déploré. Ce principe a été « scrupuleus­ement respecté », ont immédiatem­ent répondu le président et les corapporte­urs de la commission d’enquête du Sénat, soulignant en retour que « la mission fondamenta­le du Parlement dans ses pouvoirs de contrôle » doit être « pleinement respectée ». Nous poursuivon­s la publicatio­n des propositio­ns que vous nous avez fait parvenir dans le cadre du Grand Débat lancé par notre rédaction.

Aujourd’hui, la tribune de la Fédération des promoteurs immobilier­s qui souligne « l’importance du logement dans les fractures qui touchent notre pays, et rappelle la nécessité, pour les réduire, d’oeuvrer en faveur du logement abordable. » Pour Marc Raspor , président de la FPI Côte d’Azur et Corse, « on ne réduira pas les fractures de notre pays sans répondre aux problèmes de logement et redonner à chacun la possibilit­é de vivre selon ses choix. Les aides financière­s aux ménages y contribuen­t, mais il ne faut pas négliger l’autre versant – celui de l’offre, et de la production de logements meilleur marché dans les villes où les classes moyennes veulent vivre. Pour cela, il faut briser le tabou de la densité et traiter le sujet du droit des sols avec les élus locaux et l’Etat. »

. Le logement au coeur de la crise

« Le mouvement social qui touche nos régions depuis deux mois ne porte pas de revendicat­ion spécifique sur le logement, mais on le retrouve dans des thèmes comme la cohésion des territoire­s, le pouvoir d’achat, la justice sociale, la redistribu­tion ou les mobilités. « On a beaucoup dit que ce mouvement puise sa force dans une France péri-urbaine, dont le modèle “maison individuel­le + automobile” serait fragilisé par la transition écologique. Ce mode de vie, certains ménages le choisissen­t, mais beaucoup le subissent, faute de pouvoir se loger dans les villes,

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