Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Prolonger le plaisir
Entre deux matches d’un championnat où elles galèrent pour accrocher les play-offs, les ReBelles retrouvent une compétition qui leur réussit. Et comptent bien profiter de cette joyeuse parenthèse
Ce n’était certes que la lanterne rouge en face, mais cette victoire à Saint-Amand-les-Eaux, quatre jours après la dérouillée nantaise, a redonné le sourire aux filles de Toulon/Saint-Cyr. À l’entraînement, hier, deux heures avant de sauter dans le train pour Paris, Laurène Catani et ses coéquipières cultivaient la bonne humeur. Tout comme Sandor Rac, très satisfait de la fin de séance de sa gardienne Léa Serdarevic. La perspective d’oublier pendant quelques jours ce championnat laborieux et de switcher sur une compétition qu’elles adorent, aidait sans doute un peu aussi. « L’an dernier, on a joué les playdowns, opinait l’entraîneur des ReBelles, mais on a joué la finale de la coupe à Bercy. Même si on a raté notre saison, on a été satisfait parce qu’on a joué devant 15 000 personnes à Paris. C’est vraiment quelque chose que les filles n’oublient pas. » Finalistes l’an dernier et en 2016, demi-finalistes en 2017, deux fois vainqueurs de l’épreuve (2011, 2012), les Varoises entretiennent une relation très particulière avec cette épreuve. Qui rime clairement avec plaisir. « Exactement ! confirmait Sandor Rac. Il n’y a pas de pression, parce que si on est éliminé, ce n’est pas la fin du monde, mais ça peut nous procurer beaucoup de plaisir. Peut-être nous permettre de jouer à la maison, de recevoir Metz devant notre public... Et au bout, il y a Bercy...»
« À notre portée, mais...»
Gare à l’euphorie, cependant. Et à l’excès de confiance, dans une salle où les filles du
TSCV ont dominé leurs adversaires du soir il y a trois semaines en championnat... Pas de risque à ce niveau-là, selon le coach varois. « C’est une équipe à notre portée, admettait-il, et on va se servir de ce match. Mais la coupe, c’est toujours quelque chose de spécial. Et on prend ce match avec le plus grand sérieux. Leur vrai problème de Paris,
c’est qu’elles manquent de rotations. Mais c’est comme ça depuis deux ans, ce n’est pas nouveau, elles ont l’habitude. Et il y a de très bonnes joueuses dans cette équipe. » Mèfi, donc. Sans quoi cette joyeuse parenthèse pourrait bien se refermer plus vite que prévu. En habituées, les ReBelles le savent...