Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le breakdance se prend aux Jeux

Cette danse a convaincu le Comité d’organisati­on de l’inviter au programme des JO (26 juillet-11 août), aux côtés du surf, de l’escalade et du skateboard

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Le breakdance intégrera les Jeux à Paris en 2024, comme sport additionne­l. Cette discipline, dont la sélection a été révélée hier à La Défense Arena, rejoint le programme des JO avec le skateboard, le surf et l’escalade. Elle répond au souhait des organisate­urs de « se connecter aux sports qui cartonnent partout dans le monde pour apporter aux Jeux une dimension plus urbaine, nature et artistique », a souligné Tony Estanguet, le patron de Paris-2024. Cette sélection, qui s’ajoutera aux 28 sports déjà au programme, doit encore être validée par le Comité internatio­nal olympique (CIO), en décembre 2020. Un obstacle qui ne devrait pas poser de problème. Le breakdance est une danse acrobatiqu­e issue de la culture hip-hop. Elle fera donc sa première apparition aux Jeux alors que les trois autres sports sont déjà invités à Tokyo-2020.

Attirer les sponsors

« C’est le pas en avant le plus important du breakdance depuis que cette discipline existe », s’est enthousias­mé Mounir Biba, capitaine des Vagabond Crew, invité hier par Paris-2024. Le breakdance est apparu aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de Buenos Aires en 2018, sous forme de duels (battles) départagés par des juges. Les candidats pouvaient se qualifier en envoyant une vidéo en ligne. Cette discipline est rattachée à la Fédération mondiale de la danse sportive (WDSF). En tout, ces nouveaux sports devraient représente­r 248 sportifs (sur un total d’environ 10 500) en respectant la parité hommes/femmes. Ils reflètent la volonté du CIO et du COJO de rester au contact d’un public jeune, quitte à décevoir des discipline­s (lire ci-dessous). Tony Estanguet a insisté sur la nécessité de « parler aux nouvelles génération­s, avec des sports vivants sur les réseaux sociaux ». Pour le CIO, il s’agit aussi de valoriser les droits télévisés et d’attirer les sponsors.

Le marathon ouvert à tous

Les sites des trois discipline­s urbaines (breakdance, skateboard et escalade) n’ont pas été arrêtés, mais d’après des sources proches du dossier, l’hypothèse de les réunir sur un même lieu, dans Paris, est bien avancée. Pour le surf, qui fera sa première apparition à Tokyo en 2020, deux candidats sont connus : Biarritz (sudouest), alliée à trois communes proches (Capbreton, Hossegor et Seignosse), et Lacanau (sud-ouest). Paris-2024 va également proposer au grand public de s’investir dans l’évènement, notamment à travers le marathon, ouvert à tous. Tony Estanguet a évoqué une course «sur le même parcours que les athlètes, le même jour », mais « pas en même temps ». Autre piste, des épreuves connectées où l’on pourrait participer virtuellem­ent, par exemple en cyclisme ou en voile.

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(Photo AFP) Avec le breakdance, Paris- entend parler aux jeunes.
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