Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Naval Group a le vent en poupe

Le fleuron industriel fortement implanté dans la base navale et au Technopôle de la mer publie des résultats 2018 orientés à la hausse. Fruit de ses liens étroits avec la Marine nationale

- P.-L. P.

Que ce soit le chiffre d’affaires, en hausse de 13 % par rapport à 2017, la rentabilit­é opérationn­elle (7,4 % contre 3,1 % un an plus tôt), ou encore le résultat net qui frôle les 180 millions d’euros, Naval Group se porte bien. La seule petite ombre au tableau concerne les prises de commandes. Avec 3,7 milliards d’euros, leur niveau reste plus que correct, mais enregistre tout de même une baisse de plus de 300 millions d’euros. Mais il est vrai que « 2017 avait bénéficié d’un niveau particuliè­rement élevé de prise de commandes, notamment du fait de la notificati­on du programme des futures frégates de défense et d’interventi­on (ex FTI) », rappelle Naval Group.

De bonnes perspectiv­es

Réagissant à ces bons résultats, rendus publics jeudi par voie de communiqué de presse, le Pdg Hervé Guillou met en avant « la transforma­tion profonde engagée par l’entreprise depuis plusieurs années », grâce à laquelle Naval Group « a retrouvé durablemen­t la maîtrise opérationn­elle de ses activités assurant leurs rentabilit­és présente et future ». Et puisqu’il est question de futur, Hervé Guillou se veut résolument optimiste. « Nous bénéficion­s d’une dynamique de marché positive avec, d’une part, une loi de programmat­ion militaire française qui nous engage et assure une bonne visibilité sur les grands programmes, et, d’autre part, un marché internatio­nal en croissance avec, notamment, la contractua­lisation du programme australien ». Et de conclure : « Ces perspectiv­es vont permettre de maintenir durablemen­t notre rang de leader européen du naval de défense ». Ces bons résultats donnent à Naval Group les moyens de financer sa croissance future. Cela passe bien sûr par des embauches. En 2018, 1 500 nouveaux collaborat­eurs ont ainsi été recrutés. Mais aussi par « des investisse­ments dans la recherche et le développem­ent, les systèmes d’informatio­n, les infrastruc­tures ou encore les outils et équipement­s industriel­s d’études et de production ».

L’i-maintenanc­e généralisé­e

Bien entendu, la direction Services de Naval Group, dont dépend le site toulonnais, participe à ces bons résultats, notamment au travers des nombreux contrats de disponibil­ité signés avec la Marine nationale. « Ces contrats concernent notamment le sousmarin lanceur d’engins Le Terrible, les frégates multimissi­ons (FREMM), les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) et les chasseurs de mines (CMT). Le périmètre de ces contrats recouvre plus d’une vingtaine de navires, et près de 70 arrêts techniques qui seront réalisés dans les chantiers dédiés de Brest et Toulon », précise-t-on à la direction de l’établissem­ent toulonnais. Concrèteme­nt, « des centaines de collaborat­eurs des sites de Brest et Toulon sont concernés par ces travaux, et pour ce qui concerne Le Terrible les sites de Nantes-Indret, Angoulême-Ruelle et Ollioules seront également sollicités ». Enfin, on apprend que, dans sa quête d’innovation, Naval Group va généralise­r l’i-maintenanc­e. « Grâce à la mise en place de cette maintenanc­e « intelligen­te » (IMS) à bord des navires, les activités de maintenanc­e prédictive vont permettre une optimisati­on continue des prestation­s de soutien ».

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(Photo DR) Basée à Toulon, la frégate multi-missions Auvergne devrait bénéficier au printemps prochain de l’i-maintenanc­e ou maintenanc­e prédictive.

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