Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Pinède de Juan-les-Pins : rixes et gaz lacrymogèn­e

Près de 150 individus, constitués en différents groupes, en sont venus aux mains, hier dans la station balnéaire azuréenne. Les policiers ont été pris pour cible. Deux d’entre eux ont été blessés

- M.-C.A mabalain@nicematin.fr

Des promeneurs, des enfants qui jouent, des vacanciers qui photograph­ient les écureuils qui escaladent les arbres... Image de carte postale, hier matin, dans la pinède de Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes). Pourtant, quelques heures auparavant, ici et dans les rues avoisinant­es, la violence a fait rage : avec rixes répétées, engageant, selon les policiers, près de 150 personnes, tirs de projectile­s divers et variés sur les forces de l’ordre et répliques par ces derniers de gaz lacrymogèn­es. Peu avant 5 h du matin, des policiers patrouille­nt dans la station balnéaire. Ils assurent leur mission de sécurisati­on du secteur de la pinède en période estivale. Sous leurs yeux, une bousculade se transforme rapidement en rixe entre une quinzaine de jeunes. Les policiers expliquent tenter de les séparer et finissent par utiliser une grenade lacrymogèn­e, tant la violence

fait rage. Ils sont rejoints par des CRS, en renfort durant l’été. Les individus se dispersent mais, très vite, des attroupeme­nts se forment. Les forces de l’ordre sont invectivée­s. Des projectile­s sont lancés dans leur direction. Certains n’hésitent pas à venir au contact. Âgés d’une vingtaine d’années, les belligéran­ts sont sans conteste sous l’emprise de l’alcool. L’hostilité est telle que les policiers font usage de leurs bombes à gaz lacrymogèn­e, tandis que des agents de la brigade cynophile intervienn­ent. Durant la rixe, l’un d’entre eux est blessé après un coup porté par un individu. Il gît au sol, entouré par deux policiers. Son tibia serait fracturé. L’évacuation du blessé est difficile : un nouveau groupe important de belligéran­ts s’est formé. Là aussi, il ait fait usage d’une grenade pour disperser la foule.

Deux interpella­tions

Un homme particuliè­rement virulent qui, assurent les policiers, les insulte, est interpellé par les CRS, après s’être enfui dans la rue Dauthevill­e, toute proche de la pinède. Mais, un groupe d’individus s’est reformé, à l’angle de cette rue et du boulevard de la Pinède. Des projectile­s sont lancés : bouteilles, pierres, poubelles... Le groupe veut empêcher l’interpella­tion. Pour pouvoir s’extraire, les policiers jettent une nouvelle grenade. Le groupe se disperse mais certains individus continuent à faire pression et les agents doivent encore les repousser. Ce n’est pas fini. Un peu plus tard, une nouvelle rixe éclate, cette fois entre une trentaine d’hommes. Un homme est à terre, inanimé. Les policiers, treize au total, jugeant qu’ils n’ont pas les moyens d’intervenir, lancent une grenade et récupère l’homme à terre. La blessure de celui-ci, qui a repris conscience, est légère. Ce n’est toujours pas fini. Renforcés par des effectifs du commissari­at de Cannes, les agents intervienn­ent encore pour un mouvement de foule signalé un peu plus loin. À leur arrivée, tout le monde prend la fuite. Le jour commence à se lever. La situation se calme. Au cours des événements, un second individu a été interpellé. Il a été placé en garde à vue au commissari­at d’Antibes, rejoignant l’homme qui aurait frappé le policier antibois. Ils seront présentés demain au parquet de Grasse. En attendant, le duo dégrise en cellule.

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(Photo archives Clément Tiberghien) La pinède de Juan-les-Pins a servi de théâtre à des affronteme­nts.

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