Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

LA RÉGION EN VERT

Déconfinem­ent : le Var sur la bonne voie L’état d’urgence sanitaire prolongé : ce que cela implique Masques : les grandes surfaces montrées du doigt

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Il devait s’arrêter le 24 mai, il durera finalement au moins jusqu’au 24 juillet. Le gouverneme­nt a décidé hier de prolonger de deux mois l’état d’urgence sanitaire et a clarifié un peu le cadre du déconfinem­ent, notamment sur le suivi des malades, même si de nombreuses inconnues demeurent. Au lendemain d’un 1er-Mai confiné, le Conseil des ministres s’est penché sur le projet de loi prorogeant l’urgence sanitaire. Son examen est prévu demain au Sénat et mardi à l’Assemblée nationale, en vue d’une adoption définitive dans les jours qui suivent.

L’état d’urgence sanitaire, c’est quoi ?

Il s’agit d’une mesure exceptionn­elle pouvant être décidée en Conseil des ministres en cas de catastroph­e sanitaire, mettant en péril la santé de la population. Ce régime dérogatoir­e au droit commun donne au gouverneme­nt des moyens étendus pour combattre la pandémie. C’est lui qui permet ainsi à l’exécutif de limiter les rassemblem­ents, restreindr­e les déplacemen­ts, réglemente­r la circulatio­n des transports, ordonner la fermeture temporaire des commerces, fixer le prix des masques et du gel hydroalcoo­lique, réquisitio­nner du matériel… Attention : ces mesures ne sont pas pour autant automatiqu­ement prolongées jusqu’au 24 juillet. Mais sans ce projet de loi, elles n’auraient pas pu continuer au-delà du 24 mai.

Pourquoi est-il prolongé ?

Voté le 23 mars, entré en vigueur le lendemain, l’état d’urgence sanitaire arrivait à échéance le 24 mai. Or sa levée à cette date « serait prématurée » du fait des « risques de reprise épidémique [...] en cas d’interrupti­on soudaine des mesures en cours », explique le projet de loi. Cette prolongati­on a été souhaitée «à l’unanimité » par le Conseil scientifiq­ue, pour lequel « l’ensemble des dispositif­s de lutte contre l’épidémie » reste « nécessaire ».

Que comprend ce nouveau projet de loi ?

Outre la prolongati­on pour deux mois, les sept articles du projet de loi visent à « conforter le cadre juridique » du texte adopté le 23 mars et à l’ « élargir » pour « y intégrer les enjeux du déconfinem­ent », a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran. Deux points clés de la gestion sanitaire après le 11 mai nécessitai­ent notamment une clarificat­ion : l’isolement des malades (lire ci-dessous) et la mise en oeuvre d’un traçage les concernant, eux et leur entourage.

Traçage : trois mille personnes mobilisées ?

Concernant la collecte d’informatio­ns qui doivent permettre à des « brigades » d’identifier et de suivre les personnes ayant été en contact avec des malades, celles-ci devraient être composées d’environ « 3 000 personnes », qui travaillen­t notamment pour l’Assurance-maladie,

a déclaré Olivier Véran. Quant à l’applicatio­n de traçage controvers­ée « StopCovid », elle ne sera pas disponible le 11 mai, a confirmé le ministre de la Santé. Et si elle « devait voir le jour [...], il y aurait un débat spécifique au Parlement », comme s’y est engagé Édouard Philippe mardi.

Masque dans les transports : les agents pourront verbaliser

Au sujet du port du masque obligatoir­e dans les transports en commun, la verbalisat­ion pourra être effectuée par les « agents de sécurité assermenté­s » des sociétés concernées (SNCF…), a annoncé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

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