Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Paré à toutes les urgences Réanimation : éviter la deuxième vague
Il est « le maillon essentiel du dispositif qui a été, fortement, sollicité dès le départ, explique le directeur du Centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne (CHITS), Michel Perrot. Notre capacité de réanimation avait presque triplé grâce à une réorganisation et à l’appel de compétences. » S’adapter constamment au terrain : tel a été et reste le défi des équipes dans cette crise sanitaire appelée à s’inscrire dans la durée avec plus ou moins d’intensité. « Nous avons monté deux salles de réanimation supplémentaires quasiment en trois jours réanimation pour être admis en unité Covid. Le temps d’hospitalisation demeure extrêmement lourd : 14 jours en moyenne, avec soit des sorties à domicile, soit des sorties en soins de suite et de réadaptation », confie-t-elle.
Éviter la perte de chance
Au début de la crise, « il y a eu cette phase d’angoisse, puis celle de sidération. Et maintenant, nous voyons nos patients revenir avec des pathologies chroniques plus graves parce qu’ils ont attendu. Ils ont malheureusement perdu un peu de chance. Par peur de venir l’hôpital, il y a eu un retard dans le diagnostic », précise le Dr Catherine Velly. « Ce matin (hier) ,le passage aux urgences avait encore une activité très modérée », confirmait le directeur. « Nos chiffres nous montrent qu’il y a eu zéro patient testé Covid aux urgences (pour la semaine du 24 avril, Ndlr). Ce n’est pas une victoire, car cela peut être différent le lendemain », commente la responsable du pôle Samu-urgences. La prudence reste de rigueur. 1. Aux côtés du Dr Jean-Noël Poggi, vice-président de la commission médicale d’établissement, et du Dr Bruno Guelfucci, chef du pôle de chirurgie 2. Six unités avec 28 lits, prises en charge par les équipes médicales et paramédicales solidaires, ont été dédiées à la prise en charge de patients atteints du Covid-19. Au début de la crise, quatre unités ont été ouvertes à l’hôpital Ste-Musse, à Toulon, et deux à l’hôpital Clemenceau, à La Garde, pour les patients gériatriques.