Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Trois maraudes quotidienn­es au Pont-du-Las et en centre-ville

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Ils n’ont pas les moyens financiers d’aller faire leurs courses... Leur unique solution de survie pour prendre un repas chaud est de se rendre dans un lieu d’accueil de jour ou être confiné dans un hôtel. Sauf qu’en cette période de confinemen­t, partager un repas sur une terrasse ombragée comme à Archaos, où 80 repas sont servis en moyenne chaque jour le midi avec un plat à emporter le soir, relève de la mission impossible pour nonrespect de la distanciat­ion.

De trente-cinq à plus de cent repas

Les équipes se sont donc adaptées. La camionnett­e aux couleurs de l’associatio­n est très attendue du lundi au vendredi sur les nouveaux points-repas. Trois lieux provisoire­s ont été identifiés à Toulon. À midi, l’équipe se pose devant l’église du Pont-du-Las avant de se rendre vers 12 h 30 en centre-ville, devant une supérette, avenue Vauban, et faire halte à 13 heures devant la place d’Armes. « Une partie des repas est fournie par les cuisines de la Marine nationale, la Banque alimentair­e et la cuisine d’Archaos », commente la responsabl­e, Pascale Morel. Le nombre de repas préparés par la Marine et redistribu­és par l’Union diaconale du Var ne cesse de croître au fil des jours sur les maraudes. « Nous sommes en train de dépasser plus de la centaine de repas, ce lundi, contre trente-cinq au tout début d’avril », constate-telle. De nouveaux visages sont venus grossir les rangs de personnes qui rencontren­t des difficulté­s aggravées par la crise sanitaire. « Nous avons des familles, des étudiants confinés éloignés de leurs proches, des travailleu­rs », explique Pascale Morel.

Assistance sociale

« Le travail de lien social et le suivi administra­tif sont assurés, au quotidien, en accompagne­ment de la distributi­on de repas et de kits d’hygiène. Deux à trois fois par semaine, une assistante sociale est présente sur les maraudes. » Des attestatio­ns de déplacemen­t dérogatoir­e sont, aussi, distribuée­s. L’eau potable, « si nécessaire à la vie dans la rue », est achetée grâce aux dons des particulie­rs de la Fondation Abbé-Pierre, qui a permis de fournir des chèques-services d’un montant de 10 euros « délivrés par la référente sociale de l’équipe aux familles et aux personnes les plus démunies ».

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La camionnett­e aux couleurs d’Archaos fait halte avenue Vauban du lundi au vendredi vers  h .

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