Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les Toiles du Sud de Cotignac dans un nouveau format

Dans un climat d’incertitud­e quant au bon déroulemen­t du festival du 18 juillet au 22 août, les organisate­urs envisagent plusieurs solutions pour faire face. Des changement­s sont certains

- G. LEVA ET DÉBÉ gleva@varmatin.com

La grande toile sera-t-elle dressée sous le ciel étoilé du théâtre de verdure ? Des avant-premières, des nouveautés, des films cultes seront-ils projetés ? Des acteurs, des réalisateu­rs seront-ils présents ? Quelles seront les mesures prises dans le contexte de crise sanitaire ? Combien de personnes pourront être accueillie­s ? Combien de soirées pourront être programmée­s ? Des thématique­s seront-elles proposées ? À toutes ces interrogat­ions, les organisate­urs du festival des Toiles du Sud peuvent répondre à certaines. Mais comme d’autres bénévoles en charge de mettre en place un événement estival, ils attendent des réponses des autorités. Entre doute et espoir, ils sont déterminés à mener à bien cette édition 2020 du 18 juillet au 26 août. Cécile Marty, présidente de Cotignac Cinéma, associatio­n organisatr­ice de ce rendez-vous, évoque les solutions envisagées pour faire face.

Un festival différent

« On peut déjà avancer que le format sera différent. Comme le festival de Cannes n’a pas eu lieu, on n’aura pas d’avant-première. Comme il n’y a aucune sortie de cinéma, on devrait tabler sur des films du patrimoine. Tout en gardant la diversité habituelle avec des films d’animation pour les plus jeunes, des films en langues française et étrangères. On n’aura sans doute pas de concert d’avant-projection. On ira vers l’essentiel, mais notre objectif c’est de faire si on peut. L’idée, c’est vraiment d’avoir une édition 2020, la 14e. Tant que l’on n’a pas les consignes des ministères de l’Intérieur et de la Culture, on est dans l’expectativ­e la plus totale. »

Un cinéma en drive

« On envisage, si on ne

?

peut pas accueillir les spectateur­s dans le théâtre de verdure, un cinéma en drive. On ne sait pas où. Si on trouve un grand terrain où on peut garer les voitures, pourquoi pas ? Toutes les hypothèses sont sur le tapis, mais, pour le moment, aucune décision n’est prise. On le regrette. On avait prévu en plus, cette année, un week-end de clôture à l’abbaye du

Thoronet. On avait plein d’idées, des choses nouvelles à proposer. Mais là... »

« On peut attendre pour décider »

« Les dates sont calées dès le mois de septembre de l’année précédente et la programmat­ion juste après le festival de Cannes. On a cet avantage immense, si on fait un festival avec des films du patrimoine, de pouvoir le mettre en place en quinze jours. Il suffit de dire aux distribute­urs on veut tel ou tel film, on sait combien ça coûte et on peut y aller. Nous avons cette chance-là. On peut attendre pour décider. Cette année, on ne devrait pas avoir d’artistes présents. »

Quelle jauge de spectateur­s ?

« On ne sait rien. Notre jauge est de 300 spectateur­s en moyenne. Nous ne pouvons le faire avec 50 personnes. »

Un report possible

« On peut aussi éventuelle­ment envisager un report tout le mois d’août. On peut le faire mais on ne sait pas. Comme c’est du plein air, on n’y ira pas au-delà du 15 septembre. »

Une réduction du nombre de soirées ?

« Nous avions normalemen­t seize soirées programmée­s. Mais comme ce festival sera atypique, on peut passer à dix, par exemple. Nous, c’est la grande souplesse. Ce que l’on aimerait, je le répète, c’est que ce festival ait lieu. D’une façon ou d’une autre. Mais on ne sait pas dans quelles conditions. J’espère que tous, on pourra faire des choses culturelle­s et festives cette année. Ce serait trop triste que l’on soit tous dans l’obligation d’annuler. »

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(Photo doc Débé) Les organisate­urs de ce festival dédié au e art tiennent au maintien de la e édition, cette année.

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