Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
H. Falco : « À Toulon, on est tous prêts à repartir mais... »
Maire de la ville, Hubert Falco fustige le gouvernement qui n’autorise pas (encore) un redémarrage de l’économie locale le 11 mai prochain. Il réclame des éclaircissements
Le 11 mai prochain marque le déconfinement officiel pour tous. Mais quid des marchés et de l’activité locale qui souffre depuis deux mois ? « Depuis 60 jours, nos compatriotes sont confinés. C’est long. C’est lourd. Et je ne parle même pas de ceux qui sont acteurs de la vie locale et ne peuvent rien faire. Nous sommes tous dans l’attente de décisions du gouvernement et d’éclaircissements... qui ne viennent pas ». Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole, avoue son impuissance face aux pouvoirs publics qui hésitent, tatônnent pour savoir quand rouvrir les commerces proches du bord de mer, les accès aux plages, les marchés...
« Le civisme des Toulonnais sera le même »
« Pour moi, la vie doit, à présent reprendre. Pas de la même façon car cette crise sanitaine a tout changé. On ne vivra plus jamais comme avant et, cela, je crois que tous les Toulonnais l’ont compris. Mais, au même titre que nos concitoyens ont respecté le confinement, ils respecteront les règles relatives au déconfinement, estime-t--il. Le civisme sera le même. C’est pourquoi, je souhaite que les marchés rouvrent dans la semaine du 11 mai prochain. Pour les plages, c’est pareil : les commerces du Mourillon me disent qu’ils sont prêts. Nous le sommes tous pour repartir du bon pied tout en respectant les règles de distanciations sociales et de protection ».
« Un flou total ! »
Fustigeant un pouvoir centralisé, Hubert Falco plaide pour une analyse de terrain, « par des gens du territoire qui ont les pieds sur terre »: « Je le répète : on est prêts à tout mettre en oeuvre pour articuler protection sanitaire et activité mais il nous faut des règles claires. Or, nous ne les avons pas à l’heure qu’il est ». Côté culture, des aménagements sont bien évidement à prévoir dans les cinémas et les salles de spectacle, concerts... « Un seul exemple : la médiathèque de Chalucet. Si quelqu’un vient emprunter un ouvrage, il nous faudra le désinfecter avant qu’un autre puisse l’emprunter. On le fera dans les règles. Même si Chalucet dispose de 70 000 ouvrages ! Cela ne nous fait pas peur. Mais, actuellement, on déplore un flou total. Qui va - on l’espère - se dissiper cette semaine... ».