Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les hôteliers inquiets

- LIMP

L’hôtel Bel Ombra est l’exemple même d’un établissem­ent de charme qui accueille dans ses 20 chambres un tourisme de qualité. Une clientèle qui apprécie, après avoir profité des animations du littoral, de se réfugier dans un quartier calme situé à quelques encablures à peine de l’agitation saisonnièr­e. « En temps normal, précise Sabine Donikian, qui veille au bon accueil et à la bonne réputation de cet établissem­ent coquet, le Printemps des potiers donne le coup d’envoi de la saison touristiqu­e, suivi des longs weekends de mai de Pentecôte qui annonce les mois de juin à septembre, où nous sommes quasiment complets. Depuis mars, nous avons eu le temps de parfaire notre environnem­ent mais les réservatio­ns ne sont pas au rendez-vous, sauf quelques-unes pour juin et juillet, avec toutes les précaution­s d’annulation. Car si les plages, les bars et les restaurant­s n’ouvrent pas rapidement, le plaisir des vacances sera contrarié. Quant à la situation financière, elle est semblable à celle de beaucoup de nos confrères : elle se fragilise chaque jour un peu plus. Les banquiers et les assureurs faisant preuve d’une discrétion de violette ! »

Profession­nels « et » employeurs

Même son de cloche chez Nicolas Tricot, directeur de l’hôtel Île Rousse et président des hôteliers bandolais et de ses environs. « Nous espérons être fixés sur nos possibilit­és au plus vite, nous sommes dans l’urgence. Le manque de trésorerie se fait cruellemen­t sentir chez beaucoup d’entre nous et, à ce jour, il est probable que n’ayant aucune visibilité, nous n’employions aucun saisonnier. Pour l’instant, un hôtel et une thalasso sans plage n’est pas un bon indicateur pour nos clients potentiels. Toutefois avec l’UMIH et Veritas, nous mettons en place des protocoles d’accueil dont profiteron­t évidemment l’ensemble de nos adhérents. Nos objectifs prioritair­es sont de ne pas rompre la confiance avec notre clientèle inquiète de programmer ses vacances d’été et de rester en contact (par visio-conférence) afin de partager ensemble nos inquiétude­s et nos espoirs. Nous devons rester plus que jamais solidaires ». Par ailleurs, les hôteliers rappellent à toutes fins utiles qu’ils sont des profession­nels et des employeurs, soumis à des contrainte­s strictes qui garantisse­nt la sécurité de leurs hôtes. Suivez leur regard !

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(Photos DR) Sabine Donikian, comme ses collègues hôteliers, espère une prise de décision rapide.
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Nicolas Tricot président des hôteliers bandolais et sa région, suit heure par heure l’évolution de la situation.

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