Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Puget : Frank Giletti (RN) a tenté de négocier son retrait avec Paul Boudoube après le er tour
Aujourd’hui, Frank Giletti juge « très bon » le score obtenu par sa liste au premier tour des municipales (25,50 %) à Puget-sur-Argens. Mais il faut croire que son état d’esprit était différent au lendemain du 15 mars. Paul Boudoube affirme que le candidat RN l’a contacté pour « solliciter » un rendez-vous. « Nous nous sommes rencontrés, raconte le maire sortant. Et Giletti m’a fait une proposition : il était prêt à se retirer à condition que je récupère dans mon équipe quatre ou cinq de ses colistiers. » Le premier édile divers droite hoche la tête : « J’ai pris une seconde pour réfléchir. Je ne l’ai jamais caché, je n’ai pas d’animosité personnelle vis-à-vis de David Rachline [maire RN de Fréjus,
N.D.L.R.] avec qui j’ai toujours eu de bonnes relations. Mais… j’ai 75 ans et des principes. Le Rassemblement national, ce n’est pas ma tasse de thé. J’ai refusé. »
«Onadiscuté»
Interrogé sur cette version des faits, Frank Giletti marque un temps. Hésite. Puis reconnaît que cette réunion « a bien eu lieu. » « On a discuté, admet le leader frontiste. Il me semblait alors, effectivement, qu’un rapprochement était possible. J’étais prêt à retirer ma candidature si Boudoube reprenait dix de mes colistiers et me garantissait trois postes d’adjoints. » L’ancien conseiller régional toulonnais assure que « le maire semblait intéressé. Mais il m’a dit qu’il n’avait pas la main sur sa liste et qu’il ne pouvait pas imposer le retrait de dix de ses soutiens. Nous en sommes restés là, sans que la discussion soit rompue Nous devions nous revoir. Et puis, le second tour a été annulé… » Qu’en sera-t-il si les municipales ont lieu fin juin ou sont reportées à l’automne ? « La donne a changé, affirme le candidat RN. En mars, notre parti n’avait pas le vent en poupe. Ce n’est plus le cas à présent. Je maintiendrai ma liste. » Frank Giletti refuse d’abord de confirmer explicitement que David Rachline était au courant de ces tractations d’entre-deux tours. Puis il éclate de rire : « Franchement, pouvez-vous imaginer qu’il en soit autrement ? »