Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Floraison à huis clos mais pas invisible à Antibes...

Malgré la fermeture au public du parc de la Villa Thuret, il est possible de suivre ce miracle renouvelé sur le site de l’INRAE

- M.-C. A. mabalain@nicematin.fr www6.sophia.inrae.fr/jardin_thuret/Actualites/A vril-au-jardin

Le printemps, c’est la saison où la nature « explose ». Elle renaît. La sève monte pour se répandre jusqu’au bout des branches et des tiges qui produisent leur bourgeon. Les fleurs éclosent. De toutes les couleurs. Sous toutes les formes. Un spectacle qui, cette année, se joue à huis clos dans les jardins et les parcs publics, pandémie oblige. C’est le cas du jardin botanique de la Villa Thuret, au cap d’Antibes (AlpesMarit­imes). Créé à partir de 1857 par le botaniste et algologue Gustave Thuret, ce jardin d’acclimatat­ion, propriété de l’État est géré par l’INRAE (Institut national de recherche agronomiqu­e et environnem­entale). Il réunit sur plusieurs hectares des arbres, des plants et des arbustes du monde entier.

Pivoines, oranger du Mexique ou glycines

Un musée végétal à ciel ouvert, en quelque sorte, qui au printemps vibre de couleurs et regorge de senteurs, au gré des allées. Un spectacle dont sont privés les visiteurs puisque le lieu est d’ordinaire accessible à tous, durant la semaine. La frustratio­n est en partie effacée par la belle idée de celles et de ceux qui ont la chance de travailler dans cet Eden. Des photograph­ies des différente­s floraisons sont régulièrem­ent mises en ligne sur le site de l’INRA par l’équipe de l’Unité expériment­ale de la Villa Thuret (UEVT). Semaine après semaine, on assiste à ce petit miracle de la nature grâce à de nombreuses photos. Les pivoines (paeonia suffructic­osa), dont le jardin possède une belle collection, avaient pris un peu d’avance. Tout comme l’oranger du Mexique, un arbuste robuste et discret, dont les fleurs blanches qui ressemblen­t à celles de l’oranger qu’on connaît bien, ont distillé un parfum tout doux. Puis au tour des rosa laevigata, petites roses blanches grimpantes, des glycines (wisteria) ,del’ isopogon formosus, arbuste venu tout droit d’Australie et qui produit des fleurs d’un rose vif qui s’épanouisse­nt de l’extérieur vers l’intérieur... Actuelleme­nt, on peut admirer la curieuse mucuna atropurpur­ea ou « poil à gratter » originaire d’Inde, avec ses fleurs pourpre violet. Les fruits qui poussent sur le pied de l’arbuste sont utilisés dans la médecine traditionn­elle indienne.

Sauge d’Afrique vipérine de Ténérife

Tout aussi exotique, la fleur de salvia africana pousse dans les dunes de sable, en Afrique du Sud. On l’appelle aussi « sauge d’Afrique ». Quant à la vipérine de Ténérife, c’est une plante herbacée qui peut atteindre trois mètres. Elle fleurit tous les deux ans. Et, c’est le moment ! À la fin du printemps, ses fleurs seront rouges et feront le régal des abeilles et des papillons. Il reste beaucoup encore de fleurs à découvrir au Jardin Thuret depuis votre ordinateur ou votre tablette. Ne manque que leur parfum...

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(Photo M.-C. A.) Sur son écran d’ordinateur, un petit miracle de beauté : suivre en direct (ou presque) la floraison des fleurs du jardin botanique de la Villa Thuret.
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(Photo doc Frantz Bouton) Ce jardin d’acclimatat­ion, propriété de l’État, réunit sur plusieurs hectares des arbres, des plants et des arbustes du monde entier.

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