Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les gardiens bien présents

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S’il est un métier où le tact est nécessaire, c’est bien celui de gardien de cimetière. Ceux de Fréjus ont assuré des permanence­s malgré la fermeture des sites. Désormais, ils sont à nouveau ouverts à leurs horaires habituels dans le respect des mesures sanitaires et de distanciat­ion. À Saint-Léonce, le plus petit de la cité romaine, ils ont travaillé un jour sur deux, passant davantage de temps à Saint-Etienne, plus vaste, où l’activité est restée dense. « On a poursuivi l’entretien des lieux, conforméme­nt aux consignes de nos responsabl­es », explique Gabriel Munoz. Il vient de récupérer du carburant pour son souffleur de feuilles mortes. En le voyant, le chat du quartier court se cacher… Ces employés municipaux vont avoir fort à faire très rapidement avec le désherbage, compte tenu des effets de la pluie sur les « mauvaises herbes » Hormis les obsèques, l’accueil du public a été totalement interdit durant le confinemen­t. « On ouvrait que pour les enterremen­ts. Ici, à Saint-Léonce, on n’en a eu que sept ou huit durant cette période, alors qu’on en a compté parfois trois ou quatre par jour à l’autre ». Pour la première fois dans leur métier, ils ont dû veiller à ce que le nombre de participan­ts à une inhumation ne dépasse pas celui autorisé et à rappeler les gestes barrière. « Au début c’était limité à dix personnes. Ensuite, nous sommes passés à vingt », précise-t-il, conscient que « cela a pu être douloureux pour les familles ».

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