Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le plus grand cinq-mâts du monde au môle d’armement
Vide de ses passagers, le Club Med 2 est arrivé en fin de semaine dernière dans la rade... en attendant de pouvoir reprendre son activité de bateau de croisière
Si l’activité croisière est à l’arrêt depuis le début de la pandémie, l’un des prestigieux navires du genre est tout de même amarré au môle d’armement. C’est en fin de semaine dernière que le Club Med 2, considéré comme le plus grand cinq-mâts du monde, est ainsi arrivé à La Seyne, en provenance de Fort-de-France. Aucun touriste dans ses 170 cabines ; seulement un équipage réduit à bord, comme l’explique Thierry Orsoni, directeur de la communication du Club Med. « Nous avons suspendu notre activité dès le début de la crise. Aujourd’hui, l’idée est de stationner ici dans l’attente d’une reprise et de jours meilleurs. » Rappelons que de passage en Martinique en mars, le Club Med 2 avait lui aussi été victime de la pandémie, avec quelques cas de Covid-19 repérés parmi les marins. Placés en quarantaine, testés, ils sont aujourd’hui « sains », assure l’entreprise française.
Le dernier paquebot en rade avant longtemps ?
S’en sont suivis douze jours de « transat » avant que le Club Med 2 n’arrive au pied du Faron le 8 mai, pour ce « lay-up » contraint et forcé. Désormais aux côtés du ferry Mega Express Three, qui pourrait, lui, ne plus tarder à reprendre du service, le bateau affiche cette silhouette flamboyante que d’aucuns se feront un plaisir d’admirer ces prochaines semaines. Long de 187 mètres, avec ses « flèches » immenses, le cinq-mâts goélette lancé en 1992 visite même la rade pour la première fois. Mais pas la dernière ? Mystère, tant l’industrie de la croisière, depuis le calvaire du Diamond Princess, souffre de la crise sanitaire dans des proportions encore inestimables. Ainsi, il est probable qu’aucune des 45 escales prévues entre Toulon et La Seyne d’ici la fin de l’année ne puisse avoir lieu (voir par ailleurs). Quant à un hypothétique redémarrage en 2021, il reste soumis à de nombreux facteurs. A commencer par la capacité des acteurs à résister aux conséquences économiques du coronavirus. Et à celle d’une clientèle, au sein de laquelle nombre de retraités, à faire de nouveau confiance aux hôtels flottants une fois la pandémie terminée.