Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Vite un vote !
« Et pourquoi pas en 2021, en regroupant les municipales avec les départementales et les régionales ? »
Que la bête meure. Qu’on l’achève, au plus vite, puisqu’on ne peut ni la sauver, ni s’en passer. Les municipales resteront dans les manuels de sciences politiques comme l’élection impossible. Tous les choix sont mauvais, sinon pires que les autres. Un second tour le mois prochain ? Une bizarrerie sanitaire, une mascarade constitutionnelle, une incongruité politique, une hérésie démocratique, mais après tout, pourquoi pas ? Les maires sortants, privés de victoire au premier tour, garderont, à de rares exceptions près, leur siège au terme d’une simili campagne et au prix d’un nouveau record d’abstention. Leurs opposants, parfois très bien placés, il y a deux mois quasiment jour pour jour, regarderont sans broncher la victoire leur filer sous le nez. Ils devront respecter une sorte de paix des braves, à défaut d’une véritable union sacrée, sous peine de passer pour des mauvais coucheurs. Les électeurs regarderont cet étrange barnum électoral d’un oeil morne et distrait, comme hors du temps et de l’espace. Et bon courage pour trouver des assesseurs assez téméraires pour braver le virus. Mais au moins, le processus sera allé au bout de son long chemin de croix, les communes pourront remballer ces panneaux électoraux qui pantellent depuis deux mois dans nos rues. Et la gestion de nos villes et villages reprendra son cours normal et légal. Sinon, quoi ? Attendre l’automne pour deux tours de piste supplémentaires ? D’autres préoccupations, moins sanitaires mais tout aussi terre à terre, nous attendent de pied ferme à la rentrée, des trous financiers à combler, des vagues de licenciements à endiguer, des parcours de vie à renouer. Elles plomberaient le scrutin local. Et pourquoi pas en , en regroupant les municipales avec les départementales et les régionales ? Il y aurait des candidats à tous les coins de rue : un rêve pour les éditeurs d’affiches et de propagande électorales. Ce serait joliment absurde. Donc que l’on vote, vite, que l’on dépouille les résultats, fissa. Et basta !