Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

On révise ses classiques

-

S’il est un thriller dont le souvenir continue d’exhaler un concentré d’émotions fortes longtemps après que l’on s’en soit imprégné, c’est bien Le Parfum, de l’allemand Patrick Süskind. Paru en 1985, ce roman narrant les macabres tribulatio­ns au XVIIIe siècle, notamment à Grasse, de Jean-Baptiste Grenouille, pour créer le parfum ultime capable d’inspirer instantané­ment l’amour à tous les êtres humains, a connu un succès fulgurant. Traduit en quarante-huit langues et vendu à vingt millions d’exemplaire­s, le livre a été adapté au cinéma en 2006 par Tom Tykwer, avec Ben Whishaw dans le rôle de l’infâme Grenouille. Né en 1738 à Paris au beau milieu d’un tas de déchets, où il a été abandonné par sa mère poissonniè­re, cet enfant recueilli par une nourrice présente une double particular­ité : il ne possède pas d’odeur, tout en étant doté d’un nez d’exception. Devenu apprenti parfumeur, formé par l’un des deux maîtres les plus réputés de la capitale, Giuseppe Baldini (Dustin Hoffman dans le film), Grenouille, tout à sa quête de création de la fragrance suprême, deviendra un redoutable prédateur. Il n’hésitera pas à tuer quinze femmes pour se procurer leur odeur (une sublime rousse, une prostituée ainsi que treize jeunes filles vierges) nécessaire à la création de ce jus unique. Dans le roman, il en « estourbit » même vingt-cinq, semant l’effroi que l’on imagine sur son passage. Et dans le sillage de cette redécouver­te, partez sur les traces de Grenouille en parcourant la visite thématique mise en place à Grasse !

Décrite en 2004 par Will Hermes, du magazine Spin, comme « le plus gros succès du rock progressif », le poétique Nights In White Satin (1967), des Moody Blues, a marqué, comme l’avait prédit le Billboard, le retour du groupe britanniqu­e dans les hit-parades de l’époque. Écoulé à deux millions d’exemplaire­s, ce standard a fait l’objet de nombreuses reprises, notamment par Giorgio Moroder en 1976 sous le titre Knights In White Satin, par Marie Laforêt en 1982 dans une adaptation française, Blanche nuit de satin. Quant à Léo Ferré, il y a fait directemen­t référence dans sa chanson C’est extra, lorsqu’il chante « C’est extra un Moody Blues qui chant’la nuit/Comme un satin de blanc marié. » La chanson est aussi apparue dans de nombreux films, tels que Casino de Martin Scorcese, Il était une fois le Bronx de Robert de Niro, ou encore dans L’Apollonide : souvenirs de la maison close, de Bertrand Bonello. Un must, donc.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France