Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le musée De-Funès rouvrira en mode « fantômasque »
Considéré comme un « pôle d’attractivité majeur » pour Saint-Raphaël, le musée dédié à l’acteur comique accueillera de nouveau le public à partir du 2 juin. Sous haute surveillance
Si le musée archéologique a rouvert ses portes le 12 mai, l’espace dédié à Louis de Funès reste clos. Encore un coup de Fantômas ? Vous n’y êtes pas. Cette décision a été prise par la Ville pour tenir compte des spécificités des deux sites. « Le musée archéologique a une audience plus confidentielle, décrypte Frédéric Masquelier. Il est plus vaste, sur plusieurs étages, ce qui rend la promiscuité moins problématique. Nous avons mis en place un protocole d’accueil strict : masques obligatoires pour tous, gel hydroalcoolique, désinfection des poignées, rampes et interrupteurs, circuits de visite fléchés. » La donne était différente pour le site dédié à l’acteur comique. « Il a été conçu comme un lieu ludique, explique la directrice Nora Ferreira. Les visiteurs sont invités à décrocher des téléphones pour écouter des séquences audio, ils peuvent consulter des fac-simile de scénarios… Nous n’avons pas uniquement à gérer des personnes qui passent devant des objets ! »
« Pas question de se priver d’un tel atout »
Pour parer à tout risque, une solution était de ne pas rouvrir avant septembre. « Mais c’était exclu, tranche le maire. En moins d’un an, ce lieu est devenu un pôle d’attractivité majeur pour notre ville. Songez qu’avant le confinement, nous approchions les 60 000 entrées ! Ce musée draine énormément de monde, non seulement entre ses murs, mais aussi dans les commerces. Il n’était pas question de se priver d’un tel atout, à l’heure où l’économie locale va en avoir tant besoin. » Dès lors, la Ville a déployé les grands moyens. Outre le protocole sanitaire, la maison de Louis de Funès accueillera au maximum cinq personnes par salle, soit soixante visiteurs au total. « Les téléphones et les écouteurs du musée seront désinfectés toutes les trente minutes, précise la directrice. Pour les scénarios, nous allons les enlever : il serait trop risqué de permettre qu’ils circulent de main en main. »
« Quoi qu’il en coûte »
« La question n’est pas de savoir si cela va être rentable, insiste le premier magistrat. Nous savons déjà que ce ne sera pas le cas. Mais, pour paraphraser Emmanuel Macron, j’estime que notre devoir est d’accompagner la relance de la ville… quoi qu’il en coûte ! » Plusieurs initiatives, visant à développer des synergies locales, sont à l’étude. L’une d’elles prévoit d’offrir des places pour le musée aux visiteurs qui s’attableront, auparavant, dans les restaurants dans la cité de l’Archange. Une bonne nouvelle sous ce ciel grisâtre : la période de confinement a permis aux téléspectateurs de voir ou revoir les meilleurs films du comédien. « Ils ont fait un carton, sourit Nora Ferreira. En temps de crise, De Funès est une valeur-refuge. Raison de plus pour rouvrir sans attendre ! »