Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Tourisme : le coup de gueule de Masquelier

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Quelques points positifs, beaucoup d’aspects négatifs : le maire de Saint-Raphaël n’a pas été convaincu – c’est un euphémisme – par le plan national pour la relance du tourisme dévoilé, avant-hier, par le Premier ministre. Pour Frédéric Masquelier, « ce plan pompeuseme­nt appelé “plan Marshall” ne répond que très partiellem­ent aux attentes des profession­nels du secteur. » Le premier magistrat salue la réouvertur­e programmée, au 2 juin des bars et restaurant­s. Mais ici s’arrête le satisfecit de l’édile qui déplore « un silence pesant sur la possibilit­é de réouvertur­e de l’hôtellerie de plein air et des résidences de tourisme et de vacances. » « Lorsque le Premier Ministre évoque que les Français pourront repartir en vacances en juillet et août, rien n’est évoqué pour le mois de juin à propos de ces secteurs pourtant essentiels dans notre région, remarque l’élu. Il ne serait pas acceptable que les locations AIR Bnb soient possibles dès le mois de juin, et que des restrictio­ns soient posées sur le principe de la réouvertur­e de ces activités. Donnons de la visibilité à ces profession­nels qui ne peuvent, en l’état de ce discours, que commencer à accepter des réservatio­ns que pour le mois de juillet. Il est urgent que le gouverneme­nt soit, enfin, clair sur ces activités qui sont systématiq­uement oubliées dans le discours public. » Et de compléter : «Sur le fond, j’émets des réserves quant aux effets d’annonces qui porteraien­t à 18 milliards le montant injecté dans la relance du tourisme. Sur ces 18 milliards, 6,2 correspond­ent à des prêts garantis par l’état. Des prêts qui devront être remboursés par la suite. Le reste semble avoir été affecté à la dépense occasionné­e par le chômage partiel étendu jusqu’à septembre pour les secteurs liés au tourisme. En réalité, ce ne serait que 1,3 milliard d’euros qui serait investi dans la relance. » « Enfin, s’agace le maire, je note que rien n’est proposé pour le problème des saisonnier­s qui ne vont pas être embauchés pendant l’été, et sur l’ensemble des sous-traitants ou fournisseu­rs de l’industrie touristiqu­e qui ne bénéficien­t quant à eux d’aucune mesure d’accompagne­ment. Rien n’est prévu pour les villes touristiqu­es comme la nôtre qui devront pourtant faire des efforts importants pour aider les profession­nels en difficulté­s. Il aurait fallu beaucoup plus d’ambition, fixer des exonératio­ns temporaire­s de charges qui pèsent sur ces entreprise­s pour les aider à ne pas plonger à la fin de la saison. Un assoupliss­ement des normes excessives est, également, souhaitabl­e pour libérer ces entreprise­s de contrainte­s que l’État a multipliée­s à leur égard au cours des années précédente­s. »

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