Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le PIB de la zone euro a reculé de , %
La deuxième estimation d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, est tombée hier. Et le chiffre est sans appel : le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a reculé de 3,8 % au premier trimestre 2020. Cela correspond donc à la plus importante contraction depuis le début des séries temporelles en 1995. « En mars 2020, le dernier mois de la période de référence, les mesures de confinement liées au Covid19 ont commencé à être largement mises en place par les États membres », a souligné Eurostat.
La France, sévèrement touchée par la crise
Sur un an, le PIB est en retrait de 3,2 % (chiffre révisé de 3,3 %) dans la zone euro, après +1 % au trimestre précédent. En France, la baisse du PIB a été la plus significative. Notre pays a atteint 5,8 % contre 5,4 % en Slovaquie et 5,2 % en Espagne. Locomotive européenne, l’Allemagne a confirmé, hier, une chute de 2,2 % de son activité au premier trimestre, avec un recul attendu de 6,3 % pour l’ensemble de l’année. Selon l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), le commerce mondial devrait enregistrer «des baisses à deux chiffres » en volume dans presque toutes les régions du monde. Pionnière en matière de déconfinement, l’Autriche a franchi une étape symbolique importante avec la réouverture de ses restaurants et de ses emblématiques cafés viennois hier. L’Allemagne, pour sa part, s’apprête à relancer ce weekend son championnat de foot, mais dans des stades vides et suivant un cahier des charges sanitaire draconien. En Italie, où certaines plages rouvrent également après des semaines de confinement, l’absence d’activité touristique se fait particulièrement sentir à Venise, où même les pigeons ont déserté la place Saint-Marc, faute de visiteurs pour les nourrir.
Outre-Atlantique, un chômage inédit
« Sans touristes, Venise est une ville morte », constate Majuro Sambo, un gondolier de 66 ans. En dehors de la zone Euro – ou seule La Finlande a affiché de justesse une hausse de son PIB, de 0,1 %, les États-Unis ont été également très fortement impactés économiquement. Le pays le plus touché, avec plus de 85 000 morts, a vu son président Donald Trump inviter les citoyens à « retourner au travail ». Le chômage affecte près de 15 % de la population active, un record. Et New York, la capitale économique du pays, voit son confinement prolongé jusqu’au 28 mai au moins.
Selon Stéphanie Cherbonnier, qui a pris la tête du nouvel office « antistups » créé fin , le confinement a d’abord provoqué une importante désorganisation, voire une « sidération » chez les trafiquants.
Une grande adaptabilité des dealers
Une « rupture de l’approvisionnement » a été constatée avec, à la clé, une désorganisation des points de deal. Cette période a permis à l’Ofast d’estimer à jours l’ampleur des stocks avant la « pénurie » de produits, qui s’est traduite par une augmentation « massive » des prix, au détail comme en gros, de l’ordre de à % par exemple pour le cannabis. La barrette de cannabis « vendue - euros en temps normal pouvait parfois atteindre les euros »,