Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Brexit : des négociations toujours dans l’impasse entre l’UE et Londres
En dehors de « quelques ouvertures modestes, aucun progrès n’a été possible sur les autres sujets, les plus difficiles» . La déclaration du négociateur en chef de l’Union européenne sur le Brexit, Michel Barnier, ne laissait aucune place au doute hier. À l’issue du troisième cycle de discussions entre les Européens et Londres sur la relation post-divorce, le Français a même jugé ce round « décevant » lors d’une conférence de presse à Bruxelles. Même son de cloche outre-Manche : « Je regrette que très peu de progrès aient été faits en vue d’un accord sur les questions les plus importantes. » David Frost, négociateur britannique sur le Brexit, a déploré le manque de progrès dans ses négociations avec l’UE. Hier, il a d’ailleurs publié un communiqué en ce sens. David Frost a appelé Bruxelles à un changement d’approche pour arriver à un accord, mais a dit qu’il pensait encore possible de conclure un tel accord d’ici à la fin de la période de transition, fin 2020. « Rien de très nouveau sous le soleil », résume une source proche des discussions à l’issue de cette semaine. À l’exception, peut-être, du ton des échanges, cette fois-ci plus « fermes, parfois un peu virils ».
Haussement de ton et frustrations
« Le ton s’est haussé un peu plus cette session », abonde une source européenne, qui évoque une semaine « frustrante ». « On fait du sur place et le temps passe », faute de « vision commune sur ce qu’on est en train d’essayer de faire », explique-t-elle. Les précédents échanges, fin avril, s’étaient déjà achevés sur un constat d’échec, laissant planer une forte incertitude sur la capacité de Londres et Bruxelles à s’entendre, comme prévu, d’ici la fin de l’année. Les Britanniques, qui ont formellement quitté l’UE le 31 janvier, sont entrés, jusqu’à la fin de l’année, dans une période de transition, pendant laquelle ils continuent d’appliquer les normes de l’UE.
« Aveuglement économique »
Les négociateurs doivent théoriquement décider en juin s’ils prolongent ou non cette période, afin de se laisser plus de temps pour négocier. Mais Londres rejette catégoriquement cette idée, même si l’épidémie de coronavirus a chamboulé le calendrier des discussions, ainsi que leur forme : exclusivement par visioconférence. « Ils ont l’air convaincus qu’on peut faire sans (extension), donc on va faire sans. Mais c’est un peu une aberration », commente la source européenne, pour qui les Britanniques font preuve d’une « mauvaise foi couplée à un aveuglement économique ».
observe un policier du Val-d’Oise. Au cours de cette période exceptionnelle, les services antidrogues ont pu cependant constater la grande adaptabilité des trafiquants. Ils ont su s’appuyer sur le développement de la cannabiculture et « l’ubérisation » des trafics renforcée par les réseaux sociaux, à savoir les commandes et livraisons à domicile de drogues. Ils ont pu aussi déplacer les points de vente « à l’intérieur des bâtiments », « pour être moins visibles des forces de l’ordre », ajoute le policier de banlieue parisienne.
Un mort à Marseille, arrestations à Rennes
Cette brusque contraction du marché s’est par ailleurs accompagnée de son lot de violences, sur fond de rivalités exacerbées. Ainsi à Marseille, dans la nuit de jeudi à vendredi, un homme de ans a été tué par balles, dans le secteur de la Cayolle (sud de la ville), où se trouve un important point de vente de drogue. À Rennes, l’agression d’un trafiquant en avril a provoqué trois tentatives de règlements de comptes, qui se sont soldées par huit interpellations.