Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Marc Vuillemot explique pourquoi il dit non aux tests de Serge Daninos
Près de tests de virologie devaient être pratiqués hier à Berthe à l’initiative de Serge Daninos. Mais le candidat aux élections municipales n’a finalement pas obtenu l’autorisation de la Ville pour dépister d’éventuels malades du Covid-. « Son programme, louable et généreux, n’était pas acceptable au regard de la réglementation », justifie le maire, accusé dans la foulée de son refus de « basse attaque politicienne » par son adversaire. « Je lui évite sûrement des ennuis et, en tout cas, je les évite à la commune qui aurait pu partager sa responsabilité », renchérit le maire, pour qui un accord de l’Agence régionale de santé (ARS) aurait été, notamment, un préalable nécessaire à ce type d’opération « sympathique ». De son côté, Serge Daninos ne décolère pas : « Nous ne sommes pas des amateurs ! Je fais tests par jour dans chacun de mes Ephad, et c’est pour ça que nous n’y avons eu aucune épidémie ! Avec un médecin présent qui diagnostique en direct avant de prescrire un test de dépistage, il n’y a nul besoin d’accord de l’ARS…»
On relaye habituellement 95 % des événements culturels de l’agglo, expliquet-il, désabusé. Là, à cause du Covid, ça fait deux mois qu’on ne fait plus rien… »
« Les prestataires sont oubliés… »
Car qui dit plus aucun spectacle, dit forcément plus aucune date à annoncer. Et du coup, plus aucune affiche à coller sur les panneaux d’expression libre… « Le gouvernement a promis qu’il allait soutenir les salles ou les intermittents mais les autres, les prestataires, ont l’air d’être oubliés, poursuit Boris. On est souvent la dernière roue du carrosse. » Et d’énumérer ses collègues graphistes, photographes et autres imprimeurs, tous dans la panade. Sans oublier, donc, les afficheurs. « J’ai trois employés au chômage partiel, détaille-t-il. Pour l’instant, on estime notre manque à gagner à 100 000 euros de chiffre d’affaires ! Et on ne sait absolument pas quand tout ça va pouvoir repartir… » Le message entend ainsi interpeller la population sur ce sombre tableau et le poids de la culture en France. « Au-delà de sa fonction sociale, la culture est un secteur clé de l’économie française. » Qui représente tout de même 3,5 % du PIB et 670 000 emplois dans l’Hexagone. Mais l’idée de Boris Touaty est aussi, tout simplement, d’occuper le terrain, coûte que coûte. « Sans ça, ces espaces sont vides, c’est triste .» Récemment, le jeune chef d’entreprise avait ainsi utilisé ses propres panneaux Com N’Diff pour relayer un autre message, lui aussi sans but lucratif : « Je soutiens mon commerce de proximité. » Classe.