Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Fermeture de trois sites Renault : l’exécutif sera « intransigeant »
Choisy-le-Roi, Dieppe et les Fonderies de Bretagne pourraient succomber au Covid-19. Flins serait réorganisé. Le Premier ministre exige la « préservation » des sites en France
Edouard Philippe a affirmé, hier, que le gouvernement serait «intransigeant » sur la « préservation » des sites de Renault en France, si le constructeur automobile confirmait sa volonté de fermer quatre sites dans le pays comme l’évoque le Canard enchaîné. Tout en soulignant que le « plan n’est pas encore présenté et donc probablement pas encore arrêté », le Premier ministre a assuré que l’Etat, qui est actionnaire du constructeur, était « extrêmement attentif » àlasituation. « Nous serons extrêmement attachés, voire intransigeants, à la préservation des sites France », a ainsi déclaré Edouard Philippe lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat. « Nous serons exigeants sur le fait que la France demeure pour Renault le centre mondial de l’ingénierie, de la recherche, de l’innovation et du développement », a-t-il insisté. Et «nous serons extrêmement vigilants sur la qualité du dialogue et de l’accompagnement social », a-t-il poursuivi.
Selon l’hebdomadaire satirique, Renault envisagerait de fermer quatre sites en France – Flins, Dieppe, Choisy-le-Roi et les Fonderies de Bretagne – dans le cadre d’un plan de 2 milliards d’euros d’économies qui doit être dévoilé le 29 mai. « Il y a une forme de responsabilité de l’entreprise à avancer, à se transformer mais aussi à tenir compte des réalités du pays qui l’accueille et d’une certaine façon le fait vivre » ,a mis en garde le Premier ministre, en soulignant que si « Renault est une entreprise mondiale », « sa marque française est évidente ».
Un plan « offensif » et non « défensif »
Interrogé par la sénatrice (LR) des Yvelines Sophie Primas sur le sort du site historique de Flins qui, selon une source proche du dossier, ne fermerait pas mais arrêterait la production automobile pour se consacrer à une autre activité, le locataire de Matignon a exprimé son « attachement » au site qui « doit dans toute la mesure du possible être préservé ». Edouard Philippe a enfin préconisé que le constructeur, confronté comme tout le secteur automobile à « un coup de frein massif et brutal », formule « un plan non pas défensif mais offensif ». Selon des sources syndicales. un comité central social et économique (CCSE) de Renault est prévu le 28 mai au soir, suivi par un conseil d’administration.