Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les opposition­s réclament la fermeté

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Marine Le Pen a dénoncé « l’escroqueri­e du discours souveraini­ste du gouverneme­nt ». « Le gouverneme­nt reste en réalité engoncé dans le même logiciel idéologiqu­e néolibéral et désindustr­ialisant qui nous a conduits là où nous sommes aujourd’hui », a accusé la présidente du Rassemblem­ent national dans un communiqué, réclamant à l’Etat qu’il « prenne ses responsabi­lités au conseil d’administra­tion de Renault afin de protéger prioritair­ement la production et l’emploi en France, et de faire porter les ajustement­s dictés par le contexte pandémique d’abord aux unités de production situées hors de France ». Si ces fermetures sont avérées, « c’est un scandale », a dénoncé le député LFI Eric Coquerel lors d’une conférence de presse, en évoquant un « effet d’aubaine » de la part du constructe­ur, en pleine crise sanitaire. Il faut « que Renault rembourse l’argent touché pour le chômage partiel », a ajouté le député, prônant une « interdicti­on de ces licencieme­nts » éventuels. L’Etat français, premier actionnair­e de Renault avec 15 % du capital, prévoit de garantir un prêt bancaire d’environ 5 milliards d’euros pour le constructe­ur. « Il faut que Renault en échange de l’aide de l’Etat, les 5 milliards d’euros [...], prenne des engagement­s fermes : aucune fermeture d’usine » ,a demandé sur BFMTV Matthieu Orphelin ,lecoprésid­ent du nouveau groupe « Ecologie Démocratie Solidarité » à l’Assemblée nationale. Celuici préconise notamment un « plan de relocalisa­tion en France » de Renault et PSA, en échange d’aides publiques.

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