Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le chômage partiel demandé par les entreprise­s utilisé à  %

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Toutes les demandes n’ont pas encore été déposées. Et déjà environ 8,6 millions de salariés auraient été placés en chômage partiel en avril sur des demandes d’autorisati­on faites pour 11,8 millions, selon une estimation du ministère du Travail publiée hier. Cela représente­rait 832 millions d’heures chômées (soit 97 heures, ou 2,8 semaines à 35 heures, par salarié en moyenne), selon cette étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiqu­es (Dares). Pour recourir à l’activité partielle, les entreprise­s doivent d’abord déposer une demande d’autorisati­on préalable auprès de l’administra­tion. Elles font généraleme­nt des demandes très larges mais n’utilisent pas forcément tout l’éventail offert. Seules les demandes d’indemnisat­ion déposées ensuite pour obtenir le remboursem­ent des salaires versés permettent de déterminer le nombre de salariés effectivem­ent placés en activité partielle.

Réductions d’effectifs « limitées en avril »

Le cumul des demandes d’autorisati­on de chômage partiel depuis le 1er mars concerne 12,7 millions de salariés au 18 mai avec une faible progressio­n ces dernières semaines. L’étude de la Dares montre aussi que les réductions d’effectifs « sont restées limitées en avril » car elles passent surtout par le non-renouvelle­ment de CDD et l’annulation ou le report d’embauches prévues, « le licencieme­nt demeurant marginal bien qu’en légère progressio­n ». Du 1er mars au 17 mai, seuls 53 plans de sauvegarde de l’emploi (pour 2 853 suppressio­ns de postes) ont été initiés contre 111 l’année dernière (pour 8 194 suppressio­ns d’emploi) à la même époque. Par ailleurs, 832 « petits licencieme­nts collectifs » (moins de dix salariés) ont été lancés. Alors qu’en mars, 19 % des salariés étaient dans une entreprise dont l’activité s’était arrêtée, « ils ne sont plus que 12 % en avril », selon la Dares qui note « une améliorati­on particuliè­rement nette dans la constructi­on » (16 % à l’arrêt après 53 % en mars). Les causes de la chute d’activité en avril sont, avant tout, la perte de débouchés (45 %) ou les fermetures administra­tives (30 %), loin devant le manque de personnel pouvant travailler (14 %) et les difficulté­s d’approvisio­nnement (11 %).

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