Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Mort du député Claude Goasguen originaire de Toulon POLITIQUE
S’il a consacré sa carrière politique à la capitale, Claude Goasguen a gardé dans son coeur une large place pour Toulon. Né en bord de rade, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y a passé une partie de sa jeunesse avant de partir à Paris. Mais le député revenait très régulièrement dans la préfecture varoise, où il avait de la famille, des amis et ses habitudes, notamment dans certains établissements du Mourillon.
« Il avait la ville dans le coeur »
La députée toulonnaise Geneviève Levy (LR), qui l’a très longtemps côtoyé, exprime son émotion, après avoir été informée de son décès, tôt hier matin (lire aussi en page 38) .« C’était pour moi bien plus qu’un collègue parlementaire. Il avait gardé des attaches à Toulon, où il venait très souvent rendre visite à sa maman, disparue l’an dernier ». Il n’était pas rare de croiser au stade Mayol cet amoureux du RCT, qui avait lui même pratiqué le rugby dans sa jeunesse. « Quand il ne pouvait pas descendre pour les matchs, il venait me voir le mardi, à l’assemblée, pour commenter les résultats, se souvient encore Geneviève Levy. Il aimait aussi me parler de la ville, de son évolution. Il avait vraiment Toulon dans le coeur. Après la vente de la maison familiale, aux Routes, il m’avait dit qu’il voulait s’acheter quelque chose à Toulon. » Au-delà l’attachement de Claude Goasguen pour Toulon,
la députée garde en mémoire un homme « extrêmement brillant »,« un des derniers grands orateurs de l’assemblée nationale ». Elle salue la mémoire d’une figure de la droite. « Il avait un côté grande gueule qui pouvait irriter certains, mais c’était surtout un homme de grandes convictions. Une figure de la droite, une mémoire de la vie politique parisienne. »
« Un fervent ambassadeur »
Dans un communiqué, le maire de Toulon, Hubert Falco, rend également hommage à Claude Goasguen. « C’était un homme dont l’expertise, souvent fine et pertinente, était toujours motivée. Sa force de travail et son engagement au service de la démocratie étaient reconnus par tous et même si nous n’étions pas toujours d’accord, j’aimais échanger avec lui sur le destin de la France. » Il évoque également l’amour de Claude Goasguen pour Toulon. « Il ne ratait jamais une occasion de mettre Toulon en valeur. Il parlait avec fougue et enthousiasme du Port du Levant. Son attachement pour notre cité n’était pas feint et il en a toujours été un fervent ambassadeur. Il en avait d’ailleurs le caractère passionné !, écrit Hubert Falco. À chaque nouvelle visite, il en appréciait l’évolution et les transformations et ne manquait jamais une occasion de me le faire savoir. Il était fier de ses racines toulonnaises et nous échangions souvent sur l’avenir et le potentiel de Toulon. Son regard extérieur et empli de tendresse pour la ville de son enfance était toujours pertinent et utile. »