Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Liberté retrouvée pour des vacances d’été à tire-d’aile
Avec la deuxième phase du déconfinement tombe la contrainte des 100 km. S’y ajoute la relance progressive du transport aérien et voilà nos vacances d’été à peu près sauvées. On peut respirer !
Ouf ! Un vent de liberté se remet à souffler. Celui du boulet s’est donc éloigné. Après l’espoir qui s’était envolé, la France des congés payés reprend des couleurs. L’été est quasiment sauvé. Du moins pour ceux de nos compatriotes qui ne visaient pas le bout du monde. D’un coup, le Premier ministre a fait tomber hier soir la barrière des 100 km et quelques-unes des frontières que le virus avait de nouveau érigées. On peut donc aller presque partout dans l’Hexagone. Seuls les déplacements d’une partie des Franciliens demeurent provisoirement contraints. Il sera même possible, très vite, de s’envoler pour des destinations européennes auxquelles on croyait devoir renoncer. Et de mettre le cap sur l’outremer, à condition de respecter certaines règles sanitaires pour les départements insulaires. Que l’on « soit » colo, camp de plein air, camping, gîte, meublé, hôtel ou résidence secondaire, à chacun ses vacances. Dès le 2 juin, les plages rouvrent et l’on s’autorisera sans risque d’amende à s’y faire bronzer, que ce soit sur un sable brûlant ou dans l’inconfort des galets. Le tout, dans la mesure du raisonnable. Le gouvernement en appelle à la responsabilité, sans quoi le spectre d’un retour en arrière ne pourrait être écarté. Les premiers à dégainer sont les transporteurs aériens. Depuis trop longtemps cloués au sol, ils fourbissent de nouveaux protocoles, de nature à rassurer des passagers que la promiscuité pouvait rebuter. Et se félicitent de reconquérir un peu de leur catalogue, à l’instar de Ryanair qui honorera en juillet 40 % de son programme et se réjouit de l’ouverture de l’Espagne, après l’Italie, Chypre, la Grèce et le Portugal. Mais avant de détailler les plans de vols, voici le plan d’attaque des infrastructures, au plus près du tarmac.
Nice, Roissy, Orly
L’aéroport Nice-Côte d’Azur ouvre le bal en annonçant la reprise progressive du trafic. Au minimum, ce sera 19 destinations dès juin, puis une amplification en juillet et en août. Les premières villes françaises reliées à la Côte seront Paris, Lyon, Lille,
Toulouse, Nantes, Bordeaux, Bastia, Ajaccio, Figari et Calvi. Pour l’Europe : Londres, Francfort, Bruxelles, Genève et Zürich, mais encore Vienne, Sofia, Budapest et Cracovie.
Au contraire de Charles-deGaulle, qui n’a jamais fermé ses portes d’embarquement, Orly s’est mis en veille le 31 mars dernier. Reprise de l’activité le 26 juin, en commençant par le T3, annonce l’AFP.
Des caméras thermiques viendront compléter des modalités de contrôle renforcées.
Air France
La compagnie nationale passera de 6 destinations en France métropolitaine actuellement, à 20 d’ici à la fin du mois de juin. Et prévoit d’augmenter graduellement la fréquence entre Nice et Paris-CDG pour atteindre 49 vols par semaine. C’est donc le retour d’une navette à part entière, à quoi il convient d’ajouter 3 vols hebdomadaires entre Nice et Lyon.
EasyJet
Autre heureuse nouvelle, EasyJet reprend ses vols le 15 juin. Et, pour rassurer les passagers, promet des mesures de sécurité inédites : port obligatoire d’un masque, nettoyage renforcé et en profondeur des appareils où l’on trouvera gel désinfectant et lingettes, suspension de la vente de produits alimentaires à bord.