Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Quinze ans de travaux pour sécuriser les pentes du Faron
Les travaux de mise en sécurité d’une paroi ont repris il y a deux semaines au mont Faron. Dix-neuf opérations similaires seront menées en quinze ans pour un coût de 27,5 M€
Un bruit sourd descend du vallon des lierres situé au-dessus du quartier du Val fleuri. Là dans un virage en épingle, sur la route du Faron, des hommes s’affairent sur une paroi abrupte. L’un d’eux est encordé au sommet du piton rocheux. Une société drômoise spécialisée en travaux d’accès difficile est chargée de remplacer un filet plaqué de protection de blocs. « Dans un premier temps, on pose au sol un écran de 30 mètres pour recueillir les blocs qui vont se détacher lorsqu’on va enlever le filet existant. Ensuite, on va fixer de nouveaux clous dans la roche en ayant recours à de l’héliportage et installer un filet neuf », détaille Denis Deroubaix, le chef de chantier. Trois jours plus tard, le vrombissement de l’hélicoptère apportant le matériel nécessaire au forage n’est pas passé inaperçu dans le quartier. Six semaines d’intervention sont prévues pour les quatre prestataires intervenants. Les travaux (217 000 €) ont redémarré depuis deux semaines maintenant. Initialement programmés du 16 mars au 24 avril, ils ont pris deux mois de retard en raison de la crise sanitaire et devraient s’achever le 19 juin.
Capteurs en alerte
Ces travaux dits d’urgence font partie d’une des dix-neuf opérations programmées sur le massif (lire ci-dessous). Ils ont été décidés à la suite d’alertes données par des capteurs de surveillance sismique. « Ils sonnent avec insistance depuis début janvier ce qui indique des mouvements de terrain et de blocs », explique Laurent Sannier, chargé du projet de mise en sécurité du Faron pour la Métropole TPM. On pensait que le filet pourrait attendre quelques mois de plus, mais ce n’était pas possible. » Ces capteurs font partie d’un dispositif de surveillance très pointu (lire ci-contre).