Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le secouriste sauve deux vies à deux semaines d’intervalle

- J.-M. D. RECUEILLI PAR Y. S.

Après avoir secouru une personne en détresse chez elle, début mai, Guy Camoin, agent de maîtrise à la mairie et membre du comité communal des feux de forêt (CCFF), est venu en aide quelques jours plus tard à son collègue de travail en lui sauvant la vie. « Le 6 mai à 12h, je circulais dans le centre-ville de Carqueiran­ne dans le cadre de mon travail aux espaces verts. J’ai entendu des hurlements de détresse, deux personnes appelaient au secours dont l’une depuis son balcon », témoigne t-il. Sans se poser de question, il escalade la façade pour entrer dans l’appartemen­t. « J’ai trouvé une personne inconscien­te qui faisait une crise d’épilepsie. Je l’ai mise en position latérale de sécurité et je l’ai assistée jusqu’à l’arrivée des pompiers », ditil.Les pompiers l’ont d’ailleurs félicité à ce sujet. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le 22 mai, alors qu’il débroussai­llait dans le cadre de son travail, un collègue lui fait des signes désespérés : il était en train de s’étouffer. Guy s’est approché et lui a appliqué les cinq gestes de compressio­n abdominale­s (méthode de Hemlich) qu’il a appris lors de sa formation de secouriste du travail, comme membre du CCFF. La victime a expulsé ce qui lui obstruait les voies respiratoi­res, elle était sauvée. Marc Libessart, le président du CCFF de Carqueiran­ne, assure que dès sa prise de fonction, il a «tenuàceque l’ensemble des bénévoles soit formé et diplômé sauveteurs secouriste­s du travail, une formation de deux jours, gratuite et valable deux ans. Le CCFF a reçu du club Rotary un défibrilla­teur et les bénévoles sont formés à son utilisatio­n », conclut le président.

CCFF de Carqueiran­ne, 06.87.91.54.92. e-mail : ccffcarque­iranne@gmail.com.

Dès le  mai, j’ai demandé aux responsabl­es de sections d’avertir leurs adhérents de la fermeture du Cercle. Il était évident que le déconfinem­ent ne permettrai­t pas une reprise sereine.

Les conditions d’une reprise étaient trop problémati­ques ?

Oui. Comme je l’avais écrit dans mon mail, entre la limitation de regroupeme­nt à dix personnes, le mètre de distance à respecter, la mise à dispositio­n de gel hydroalcoo­lique, de masques, et la désinfecti­on des locaux entre chaque session d’activités qui aurait été très difficile à mettre en place, il apparaissa­it qu’une mise en sommeil forcé s’imposait. De plus, les recommanda­tions sanitaires adressées en particulie­r aux seniors auraient eu un impact certain puisque la majeure partie de nos  adhérents font partie de cette population à risque.

Sous quels cieux la rentrée de septembre semble-t-elle s’annoncer ?

Si la situation sanitaire reste la même, je pressens une chute des adhérents due à la crainte de contaminat­ion, sauf si d’ici-là des avancées majeures se produisent au niveau de la lutte contre le virus. En outre, si des sections comme la randonnée se développen­t en extérieur, si d’autres peuvent s’y adapter comme le stretching, la plupart nécessite des locaux avec les précaution­s d’emploi que j’ai évoquées.

 ?? (Photo J.-M. D.) ?? De g. à dr. : Marc Libessart, président du CCFF, Bruno Payen, médecin urgentiste en retraite, et Guy Camoin qui a secouru deux personnes, et Jacques Brimaud, président adjoint.
(Photo J.-M. D.) De g. à dr. : Marc Libessart, président du CCFF, Bruno Payen, médecin urgentiste en retraite, et Guy Camoin qui a secouru deux personnes, et Jacques Brimaud, président adjoint.

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