Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Moustiques : 55 nouvelles bornes installées en juin
La ville d’Hyères étend son parc « d’aspirateurs à moustiques » en ciblant des quartiers plus urbains. Quarante autres bornes sont commandées, pour atteindre un total de 300 dispositifs
Pour ne pas revivre l’été 2018 particulièrement pourri par les moustiques, la ville d’Hyères a établi un large plan de lutte. Un million d’euros environ a été engagé depuis deux ans, notamment dans l’implantation de bornes anti-moustiques fonctionnant par émission à intervalles réguliers de dioxyde de carbone, reproduisant la respiration humaine. Attirées par ce leurre, les femelles moustiques sont piégées dans un filet que la société prestataire Qista renouvelle régulièrement.
« Signaler les lieux de prolifération »
Depuis le mois d’avril, ce prestataire a remis en marche toutes les bornes déjà installées sur le domaine public. En cas de dysfonctionnement, le maire invite la population et/ou les comités d’intérêt local à se manifester. « De la même manière, il est important qu’on nous signale les lieux de prolifération anormale de moustiques. Le service démoustication s’appuie sur ces relevés pour élaborer avec Qista un diagnostic des futures implantations », explique Rémy Thiébaud, conseiller municipal délégué à la santé.
L’an dernier, le parc « d’aspirateurs à moustiques » atteignait les 196 bornes, en majorité sur le littoral. Les derniers quartiers couverts étaient les Pesquiers, la Badine, le parc Olbius Riquier, la gare, l’Almanarre et Porquerolles. À la mi-juin, 55 nouveaux dispositifs seront mis en service dans des zones plus urbaines (lire le détail par
ailleurs). Quarante autres bornes sont déjà commandées, ce qui permettra d’atteindre le seuil des 300 appareils. Le secteur du port sera renforcé : l’association C.nosvies de sauvegarde du cadre de vie à Hyères, avait alerté la mairie sur la nécessité d’équiper le port en capturateurs. Les particuliers peuvent aussi acquérir un équipement en se renseignant auprès du service démoustication ou des CIL qui ont entamé une action dans ce sens. Car il est dit qu’un effort concerté est la condition pour une lutte efficace. « On peut assimiler ça à d’autres formes de gestes barrières. La moindre mare, le moindre récipient pouvant recueillir de l’eau de pluie doit faire l’objet d’une attention permanente, dit le maire Jean-Pierre Giran. Le combat à mener contre les moustiques nécessite la collaboration de tous, habitants, vacanciers, professionnels du
tourisme ». Tant il est vrai qu’un coup avait été porté à l’économie du tourisme en 2018, outre l’inconfort généré par les piqûres. Aux bornes s’ajoute l’action du service municipal de démoustication. Neuf agents formés par l’Entente Interdépartementale de démoustication à Montpellier, réalisent des prélèvements réguliers pour étudier les stades larvaires et appliquer les méthodes adéquates.
Des traitements par épandage
Chaque semaine sur les marais, un à deux traitements biologiques par épandage aérien en ULM sont réalisés. À chaque vol, 30 à 60 hectares de zones humides sont traités. Le service démoustication est aussi équipé d’un 4x4 avec canon de fumigation et d’un véhicule amphibie. Le maire conclut : « La présence de moustiques n’est pas un problème strictement hyérois, mais nous en faisons une priorité de vie quotidienne ». Sans perdre de vue que la prolifération est favorisée par la succession de pluie et de forte chaleur, ce qui a été le cas ce printemps. Des moustiques des marais se sont d’ailleurs signalés depuis une semaine, aux Vieux salins notamment.
Les agents du service démoustication se déplacent sur demande chez les particuliers pour y établir un diagnostic et les informer. Pour les solliciter, une adresse : demoustication@mairie-hyeres.com