Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une infirmière au chevet de la population
Pour ne pas déménager à Cannes, lieu de ses études à l’Institut de formation en soins infirmiers, et affronter la circulation de l’A8 matin et soir depuis Fréjus, il faut aimer sa ville. C’est le cas d’Imane El Akkadi, 26 ans, benjamine du conseil municipal fréjusien. Bien que Raphaëloise de naissance, c’est dans la ville voisine qu’elle a grandi. À l’école maternelle Valescure, puis à Jean-Giono en élémentaire, à André-Léotard pour le collège et au lycée AlbertCamus pour une seule année. Car c’est déjà à Cannes, dans le privé, au Cours cannois, qu’elle poursuit son parcours scolaire « en se posant beaucoup de questions sur son orientation », confie-t-elle après coup. Le bac en poche, elle se dirige vers la relation client, puis devient conseillère bancaire. « Mais l’humain me manquait ». D’où cette formation, en vue de devenir infirmière, entamée en septembre dernier, à l’IFSI, pour trois ans. « Après une épreuve personnelle, j’avais vraiment envie de me sentir utile », rembobine l’actuelle stagiaire dans un Ehpad au Cannet, qui a déjà l’ambition de s’installer à son compte à Fréjus, une fois diplômée.
« Entreprendre pour apprendre »
Sans étiquette politique – et elle insiste sur ce point – « mais simplement convaincue par le projet pour sa ville », la novice en politique avoue « prendre ses marques aisément. Une adaptation grandement facilitée par la campagne municipale où parler du bilan facilitait l’approche. ». Une aubaine pour cette demoiselle réservée mais habitée « par les relations humaines.
Je dirais presque que c’est ma passion. Parler, échanger, rencontrer, je me sens bien dans ces situationslà. » Tout autant que lorsqu’elle prend le temps de se balader à la Villa Aurélienne pour le côté terre ou la Base nature pour le côté mer : « Deux lieux qui résument bien la ville .» Des aptitudes qu’elle pourra mettre à profit dans ses fonctions de membre du conseil d’administration du CCAS et en charge des prérogatives liées à la jeunesse. Logique pour la plus jeune de la liste. Si elle avoue « avoir encore beaucoup à apprendre, je l’ai toujours fait en entreprenant. Ça me plaît, j’y reste. Sinon, j’arrête. Et j’y reviens ou pas. Mais une fois dans une fonction, c’est à fond », assure-t-elle avec la fougue et l’envie de la jeunesse. Et aussi un regard attentionné pour « sa » population.