« On s’adaptera... »

Franck Maciello, directeur national des arbitres, reste confiant dans la capacité des hommes en noir à relever tous les défis

Depuis le début de la crise, on ne peut pas dire que Franck Maciello, le directeur national des arbitres de la FFR, ait vraiment chômé. Il a même multiplié les réunions de travail en visio-conférence à la Fédération et avec les gens de la LNR, pour essayer d’anticiper du mieux possible la sortie. Mais force est de constater que rien de concret n’a encore pu en sortir : « On peut bâtir tous les projets que l’on veut, c’est bien la feuille de route du gouvernement qui nous donnera la direction, rappelle justement le Toulonnais. Ce n’est donc pas la peine de tirer des plans sur la comète tant que les pouvoirs publics n’ont pas pris leurs décisions. »

« Hâte de retrouver les stades »

Dans l‘attente des premières pistes dévoilées récemment par le Premier ministre, Frank Maciello, que nous avions quitté l’automne dernier en saluant le succès de Jérôme Garcès, (le premier « referee » français à diriger une finale de Coupe du monde), n’a pas le moral aussi haut. Mais il se garde bien de se plaindre plus que de raison : « C’est sûr qu’on ne vit pas très bien cette situation, mais tout est relatif. Le pire c’est quand même pour ceux qui ont été touchés par ce virus. Du côté des arbitres, on n’a pas vraiment de soucis. Quelques anciens collègues touchés s’en sont bien sorti. Personne ne l’a été parmi les actifs des championnats professionnels. Même si on sait que l’après ne sera pas comme l’avant, on a hâte de retrouver les stades. » Confiant dans la capacité de ses hommes à se préparer physiquement pour répondre à l’appel lorsqu’il sonnera, il est persuadé qu’ils sauront s’adapter aux circonstances et aux calendriers, quels qu’ils soient. « Une des principales qualités de l’arbitre est de savoir s’adapter. Encore une fois, on le fera… »

« Toujours pas de réponses »

Mais cela ne l’empêche pas de gamberger un peu, comme tout le monde : « L’inquiétude réside surtout dans la question : quand pourra-t-on rejouer un match de rugby ? On n’a toujours pas de réponses pour l’instant. Et il ne faudrait pas qu’il y ait de deuxième vague...» Alors que les clubs reprennent doucement, et en ordre dispersé, le chemin de l’entraînement, Franck Maciello ne préconise qu’une chose : « S’armer de patience ». Sans oublier de remercier « tous ceux qui nous donnent sans trop recevoir, le personnel soignant mais aussi tous ceux qui nous permettent de vivre au quotidien ».

Si on se souviendra tous de ce qu’on a fait (ou pas) durant le confinement, Patrice Sollé, lui, n’oubliera jamais qui il a rencontré à l’occasion de son... déconfinement. Le Seynois, qui a passé de longues journées sur son home-trainer - jusqu’à avaler  kilomètres en  jours, le tout sans bouger de son jardin (il en est à près de   au total, route et home-trainer cumulés, depuis le  mars  !) - a bien évidemment sauté sur sa selle le  mai dernier pour sa « première » sortie officielle. Un petit aller-retour La Seyne - Saint-Tropez ( bornes quand même) qu’il n’oubliera pas de sitôt. Et pour cause, au détour d’un virage à Bormes-les-Mimosas, voici notre cycliste amateur nez à nez avec un certain Chris Froome, quatre fois vainqueur du Tour de France. Le Britannique a même discuté quelques minutes avec lui. La classe !

(Photo Luc Boutria) Le Toulonnais sait que les arbitres répondront présents au moment de la reprise.