Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Saint-Raphaël joue le jeu des gestes « Barrière »

- PHILIPPE MICHON pmichon@nicematin.fr

Hier matin, les 65 salariés du casino de Saint-Raphaël avaient sacrifié la sacro-sainte grasse matinée dominicale pour suivre une ultime formation sanitaire mise en place par le groupe Barrière. « La sécurité est aussi importante pour nos clients que pour notre personnel », assure, entre les machines à sous, le directeur Hilario Aznar. Masqué, le patron déambule d’un pas tranquille dans la grande salle de jeux qui, depuis deux mois et demi, sonne désespérém­ent creux.

Et la machine se mit à chanter…

« Cela ne m’a pas empêché d’être tous les matins au bureau mais c’est vrai que toute cette période de confinemen­t a été très particuliè­re. Un matin, une machine à sous s’est mise à chanter toute seule… Je l’ai prise en photo pour l’envoyer à mes collègues. Il m’a surtout manqué le bruit des machines, les clients, les collègues, bref, il y a eu parfois de grands moments de solitude… » Demain matin, dès 9 heures, le brouhaha ambiant va de nouveau enivrer l’emblématiq­ue casino raphaëlois. Le groupe Barrière n’a pas lésiné sur les moyens pour sécuriser ces lieux dédiés aux plaisirs du jeu. « Nous avons agencé trois types d’espaces. D’un côté, nous avons séparé des machines à sous d’un bon mètre de distanciat­ion. Sur une autre partie, nous avons installé des plexiglas d’une hauteur d’1,40 m entre chaque machine. Cela évite tous contacts entre clients. Enfin, il y a un espace où seulement une machine sur deux sera allumée. » Au total, quelque 125 machines à sous, une table électroniq­ue de blackjack et 19 roulettes anglaises électroniq­ues vont à nouveau s’illuminer de mille couleurs. « À l’entrée, le comptoir d’accueil est également équipé et protégé par des plexiglas afin d’éviter au maximum les contacts. Nous inviterons les gens à se servir du gel hydroalcoo­lique et des lingettes mises à dispositio­n avant de se rendre aux machines. Dix endroits de ce type ont été installés dans toute la salle. Ensuite, nous avons tracé un parcours fléché au sol pour que les clients se croisent le moins possible. D’ailleurs, le masque sera obligatoir­e pour tous les visiteurs comme pour le personnel. Bien entendu, chaque machine sera systématiq­uement nettoyée après utilisatio­n. » Avant la crise sanitaire, le casino de la cité de l’Archange accueillai­t une moyenne de 700 à 1 000 clients par jour. Comme tous les secteurs d’activités liés aux loisirs, le manque à gagner a été conséquent : « Plusieurs millions d’euros ! », confie Hilario Aznar qui, désormais, veut définitive­ment tourner la page…

« Confiants et remplis d’espoir… »

« Nous avons tous vécu une drôle d’expérience. Il a fallu s’adapter au jour le jour, mais aujourd’hui nous sommes confiants et remplis d’espoir. Nous avons tous envie de revivre des moments joyeux, propres à notre établissem­ent, espère le directeur. Avec la logistique élaborée par le groupe Barrière, nous avons effectué un gros travail de mise en place, afin que la sécurité soit présente dans les moindres recoins du casino. Peut-être que les visiteurs étrangers seront moins présents cet été, mais nous comptons bien sûr le retour de la clientèle française pour relancer la machine. Et croyez-moi, nous serons bel et bien là pour les accompagne­r. » À en croire les nombreux messages envoyés par les clients locaux, quelque peu orphelins depuis la fermeture mi-mars, cette réouvertur­e devrait être synonyme de joie et de détente pour les joueurs mais aussi de reprise à la fois touristiqu­e et économique pour les profession­nels. Faites vos jeux !

 ?? (Photo Sophie Louvet) ?? Au casino Barrière de Saint-Raphaël, Hilario Aznar n’a pas lésiné sur les moyens pour sécuriser ce haut lieu de la détente et du loisir.
(Photo Sophie Louvet) Au casino Barrière de Saint-Raphaël, Hilario Aznar n’a pas lésiné sur les moyens pour sécuriser ce haut lieu de la détente et du loisir.

Newspapers in French

Newspapers from France