Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Il n’y aura aucune alliance pour le second tour

Avec 41,11 % des voix, Edouard Friedler était arrivé largement en tête au premier tour, mais alors que se dessine le second acte, aucun de ses adversaire­s n’a décidé de s’associer pour le contrer

- LORIS BIONDI lbiondi@nicematin.fr

Au soir du 15 mars, tous les candidats étaient unanimes : il était « tout bonnement inconcevab­le » de s’allier à une autre liste pour le second tour. Plus de deux mois après le premier scrutin, le ton reste inchangé entre les différente­s listes qui ont obtenu plus de 10 % et peuvent donc se maintenir au deuxième tour le 28 juin prochain. La crise sanitaire et le long entre-deux tours qu’elle a provoqué n’auront pas été propices à un quelconque rapprochem­ent entre les têtes de liste. Le 15 mars, les Beaussetan­s avaient sollicité massivemen­t Edouard Friedler avec 41,11 % des suffrages exprimés. Arrivaient ensuite, dans l’ordre, Claude Alimi (16,44 %), Laurence Bousahla (15,30 %), Richard Camus (11,17 %), Frédéric Marquand (9,90 %) (voir encadré) et Jean-Luc Carmagnoll­e (6,08 %). Un plébiscite pour l’actuel conseiller municipal d’opposition.

Le facteur abstention

Mais si Edouard Friedler est arrivé en tête face aux cinq autres listes, il n’a pas fait le poids face au score obtenu... par l’abstention. Au soir du premier tour, celle-ci a atteint un record dans la ville avec 58,45 %, soit vingt-cinq points de plus qu’au même stade en 2014 (33,25 %). Ces chiffres faisaient alors dire aux autres qualifiés, déçus de leur position, que « leur électorat ne s’était pas déplacé par crainte de contaminat­ion du virus ». Des pensées que fustige le désormais favori : «Jenepense pas que cela ait joué parce qu’il n’y a pas de raison qu’un électorat se soit abstenu plus qu’un autre, mais on préfère rester prudent. » Édouard Friedler ne « cache pas sa confiance » mais ne crie pas victoire trop vite, préférant tempérer : «On ne sait pas encore pour qui voteront ceux qui se sont abstenus au premier tour et il y a toujours un risque de démobilisa­tion. » De leur côté, Laurence Bousahla (DVD) et Richard Camus (RN) restent persuadés que le premier tour a été biaisé. La première développe en se demandant «si les personnes qui se sont abstenues le 15 mars se déplaceron­t aux urnes le 25 juin ». Elle ajoute : « On a un électorat âgé qui pensait que c’était gagné d’avance et qui n’est pas venu à cause du Covid. » Richard Camus pense, lui, que « l’abstention va baisser mais reste persuadé que son électorat n’était pas présent au premier tour ».

Claude Alimi a tenté une approche

Le taux d’abstention reste donc la grande inconnue de ce second tour qui verra s’affronter les mêmes listes au nom près, comme l’ont confirmé l’ensemble des qualifiés. Seul Claude Alimi (LREM), arrivé second avec 16,44 %, a tenté une approche avec les deux éliminés : « Je ne cache pas mon esprit d’ouverture et c’est pour cela que j’ai proposé des alliances à MM. Marquand et Carmagnoll­e pour lesquels j’ai beaucoup d’estime. Lorsqu’on a analysé le programme, on se retrouvait sur des objectifs bien communs. » Tentative qui n’a pas abouti : « M. Carmagnoll­e, pour des raisons personnell­es, ne voulait ni se représente­r ni faire d’alliance. Pour M. Marquand, on avait discuté longuement, je lui avais fait une propositio­n mais je n’ai reçu aucune réponse de sa part. » Vraisembla­blement, pour ce second tour au Beausset, on prend (presque) les mêmes et on recommence.

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 ?? (Photos doc V-M) ?? Dans l’ordre d’arrivée au premier tour : Edouard Friedler, Claude Alimi, Laurence Bousahla et Richard Camus.
(Photos doc V-M) Dans l’ordre d’arrivée au premier tour : Edouard Friedler, Claude Alimi, Laurence Bousahla et Richard Camus.
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