Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Guilavogui a su s’accrocher

Morgan Guilavogui a signé son premier contrat pro avec le Paris FC (L2). L’attaquant toulonnais quitte le Sporting, qui l’a fait grandir en tant que joueur, sur un sentiment mitigé

- GUILLAUME RATHELOT

Eh bien voilà ! Un autre Toulonnais va devoir fuir le Sporting et exporter ses talents ailleurs. En fin de contrat (il avait refusé l’offre de prolongati­on), Morgan Guilavogui va réaliser son rêve et découvrir le monde pro, à 22 ans. « J’aurais aimé connaître ça avec Toulon... Pourquoi pas plus tard ? » L’attaquant ou ailier, qui s’est entraîné dans son jardin ces dernières semaines, est désormais un joueur du Paris FC.

Le choix du PFC

Plusieurs clubs sont à l’affût de « Guila » depuis deux ans. Les derniers à tenir la corde se nommaient le Paris FC (L2), Lorient (promu en L1) et Saint-Étienne (L1), où il avait été viré du centre de formation. À l’écoute des conseils de trois Toulonnais, son frère Josuha, Bafé Gomis et Idriss Ech-Chergui – tous formés chez les Verts ! –, il a donc choisi... le PFC. « Un club familial, un peu comme Toulon. Avec un président qui a beaucoup investi dans les infrastruc­tures et qui a le projet d’accéder en L1 », vante le joueur. De plus, son futur entraîneur, René

Girard, est réputé pour faire confiance aux jeunes. « Et puis aller directemen­t en L1, ce n’était pas la meilleure solution pour ma progressio­n. » En outre, Morgan Guilavogui n’a pas été insensible au contrat de trois ans qu’il a paraphé : « Ça veut dire que le club mise sur moi. »

Ses nouveaux objectifs

La priorité sera bien sûr de s’adapter au niveau L2 et de gagner du temps de jeu. « J’en ai parlé avec Alexis (Goncalves, parti à Châteaurou­x l’été dernier), c’est un peu difficile aux entraîneme­nts. Je pense que j’aurai besoin d’un temps d’adaptation par rapport au rythme. » Il sera vite fixé puisque le PFC a prévu de reprendre mi-juin.

Parcours chaotique

Il y a cinq ans, pas grand monde n’aurait misé sur le natif d’Ollioules, au fond du trou. Pas même lui. Pas conservé par l’ASSE, il revient chez lui à Toulon, non sans s’être blessé lors d’une séance avec Fréjus/SaintRapha­ël. « Mentalemen­t, j’avais lâché. Je voulais arrêter le foot », témoigne Guilavogui, qui donne la priorité à ses études. Il passe son bac, mais l’appel du ballon était plus fort. Celui de Youssef Sif, coach des U19 au Sporting, a été décisif. « Je n’étais pas très motivé, mais ça me manquait ! » D’abord positionné en numéro 6 ou en défense, il monte d’un cran aussi vite qu’il gravit les échelons (21 puis 30 buts chez les jeunes). Mais pas assez à son goût, puisqu’il joue peu en seniors. « Guila » s’accroche. Et Fabien Pujo finit par vraiment lui donner sa chance l’an dernier (26 matches, 9 buts) : « Il appréciait mon potentiel et m’a fait travailler. »

Ce qui lui reste du SCT

« J’ai beaucoup d’amertume par rapport à la descente... Alors je vais retenir le positif, relate Morgan Guilavogui. J’ai pu découvrir la ferveur pendant trois saisons. J’ai toujours eu le soutien des supporters et c’est en partie grâce à eux si j’ai décroché un contrat pro. Et aussi à tous les éducateurs au club. La montée en National, il y a un an, ça reste le plus beau souvenir. Tout une ville attendait ça. »

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 ?? (Photos Laurent Martinat, F. Muller, An. D.) ?? Entre les U (en bas à g.), en , et son dernier match face à Créteil, mi-mars (en bas à d.), Guilavogui retient surtout l’accession en National (en haut).
(Photos Laurent Martinat, F. Muller, An. D.) Entre les U (en bas à g.), en , et son dernier match face à Créteil, mi-mars (en bas à d.), Guilavogui retient surtout l’accession en National (en haut).
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