Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
propositions pour relancer l’apprentissage
L’Association nationale des apprentis de France s’inquiète des conséquences de la crise sanitaire sur les formations en alternance en cours et à venir
A
lors que la crise du coronavirus plombe le marché du travail, l’Association nationale des Apprentis de France (ANAF) s’inquiète des conséquences pour les formations en alternance. Ce mode d’apprentissage qui mêle formation théorique et stage en entreprise, est devenu un véritable tremplin pour l’embauche des jeunes diplômés. La France compte aujourd’hui plus de 500 000 apprentis. Mais dans un marché du travail fortement impacté par la crise les chances de voir leur contrat pérennisé s’amenuisent. Et les entreprises pourraient même être réticentes à intégrer dans leurs équipes de nouveaux apprentis dans les prochains mois, compte tenu de l’incertitude économique. Voilà pourquoi l’ANAF tire la sonnette d’alarme et propose un plan de relance au ministère du Travail.
Le nombre de chômeurs explose
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a bondi de 41,5 % au cours des trois derniers mois dans les Alpes-Maritimes et de 37,2 % dans le Var. Des chiffres extrêmement inquiétants. Supérieurs à la moyenne nationale : en France le nombre de chômeurs a augmenté de près d’un tiers au cours de ce dernier trimestre. Et les moins de 25 ans payent un lourd tribut. Leur nombre d’inscrits à Pôle Emploi au sein de cette tranche d’âge a augmenté de 39,5 % rien qu’en avril. Jusque-là l’apprentissage représentait un outil d’intégration efficace au marché de l’emploi pour les jeunes diplômés. Mais le restera-t-il ? C’est l’enjeu du plan de relance que l’Anaf vient de proposer au ministre du Travail. Cette association qui représente les intérêts des apprentis demande la création en urgence d’un groupe de travail afin d’étudier ses propositions. Elles sont au nombre de treize. Pour tout d’abord sécuriser le parcours des apprentis en cours de contrat en évitant les ruptures de formation et en leur permettant notamment de poursuivre leurs stages à l’étranger. L’ANAF veut également favoriser l’orientation à venir de nouveaux apprentissages en ouvrant des places supplémentaires notamment des places dans les lycées professionnels
et en permettant une interruption d’un an la période de recherche d’un employeur. Enfin, en soutenant massivement les acteurs de la filière que sont les CFA d’une part et les entreprises d’autre part. La balle est désormais dans le camp du ministère du Travail.