Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
DÉCONFINEMENT
Neuf jours après les avoir suspendus à la suite de la publication d’une étude dans la prestigieuse revue médicale The Lancet, l’agence onusienne a finalement annoncé leur reconduction hier
« Il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine selon l’analyse des « données disponibles sur la mortalité ».
Cette annonce du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, intervient neuf jours après les avoir suspendus à la suite de la publication d’une étude dans la prestigieuse revue scientifique médicale hebdomadaire britannique The Lancet. Fin avril, l’OMS a lancé des essais cliniques portant notamment sur l’hydroxychloroquine, baptisés Solidarité, dans le but de trouver un traitement efficace contre le Covid-19.
La revue britannique fait marche arrière
Le 25 mai, l’autorité sanitaire mondiale avait annoncé la suspension des essais portant sur l’hydroxychloroquine après une publication d’une étude dans la revue The Lancet jugeant inefficace, voire néfaste le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l’hydroxychloroquine contre le Covid-19. Cela devait permettre à l’OMS d’analyser les informations disponibles, et une décision était attendue à la mi-juin. Mais alors que la revue a pris ses distances mardi soir avec l’étude, en reconnaissant dans un avertissement formel que « d’importantes questions » planaient à son sujet, l’OMS a publié ses conclusions plus tôt que prévu. « Nous sommes maintenant assez confiants quant au fait de ne pas avoir constaté de différences dans la mortalité » ,a déclaré hier Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS, depuis le siège de l’organisation à Genève. Publiée le 22 mai dernier, cette étude se fonde sur les données de 96 000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l’état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l’ont pas eu.