Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Deux postes de secours des plages héliportés
Hier matin, depuis l’anse Tabarly au Mourillon, le poste de secours préfabriqué a été héliporté jusqu’à Méjean. L’opération aérienne s’est poursuivie au Pradet pour installer celui de Monaco
Iil est 7 h 30 à l’anse Tabarly. Les promeneurs, les joggeurs et les habitués du yacht-club toulonnais ne décrochent pas le regard du plan d’eau du Mourillon. Les policiers municipaux, le lieutenant Raphaël Imbert responsable de la surveillance des plages armées par les sapeurspompiers, et Céline Moquet, en charge de la mise en place des postes de secours propriété ville, en lien avec le Syndicat intercommunal de lutte incendie de l’aire toulonnaise (Siliat) scrutent le ciel. Soudain, un bruit familier à chaque début de la saison rassure le groupe. L’Ecureuil de la société Jet Systems Hélicoptère services, basée à Valence va, ainsi, se poser sur l’aire de la cale de mise à l’eau. À quelques centaines de mètres à peine de deux bâtiments préfabriqués stockés l’hiver. Après deux mois et demi de confinement, apercevoir les pales d’un hélico est bienvenu, voire même attendu dans ce spot de la baignade et du sport nautique. Le signe d’un retour à la normale ? Pas tout à fait car la surveillance des plages par les sapeurs-pompiers ne fera pas l’impasse sur les incontournables gestes barrières dans la lutte du coronavirus toujours en circulation. Le travail aérien s’entoure d’un certain nombre de précautions. Les trois minutes de vol qui séparent l’anse Tabarly de l’anse Méjean ne s’improvisent pas. Ce n’est pas l’équipe - Patrick, le pilote spécialisé dans les travaux aériens, et ses deux assistants, Quentin et Franck, qui le démentiront.
Alléger l’appareil en kérosène
Étape essentielle à la descente de l’hélico : préparer le matériel de levage et l’hélico. Pour conserver les performances de l’appareil, il est nécessaire de négocier le carburant emporté en fonction du temps de vol. « Nous avons un réservoir qui fait 540 litres, ce qui correspond à 450 kilos. Le poids de l’algéco étant de 900 kg, pour pouvoir travailler dans les marges de sécurité, on allège en kérosène de façon à garder trente minutes de vol. Pour augmenter la sécurité de ce type de charge, on augmente la longueur de l’élingue. Cela va diminuer le balan, et d’autant le souffle de l’hélicoptère contre la charge », explique le pilote. Un temps de préparation avant de prendre la voie des airs, et de se poser en douceur sur la plate-forme aménagée à l’anse Méjean avant de repartir pour la plage de Monaco. L’été peut arriver.