Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le déconfinement... à mètres sous terre
Sortir d’un confinement d’une cinquantaine de jours pour visiter une grotte… Drôle d’idée non ? ! La grotte de Saint-Cézairesur-Siagne (Alpes-Maritimes), qui accueille plus de 50 000 visiteurs par an, fait partie de ces institutions du pays grassois qui rouvrent ses portes au grand public cette semaine.
Ce lieu, confiné par excellence, va devoir aussi se plier à la règle de la mise aux normes sanitaires. Un casse-tête pour Christophe Corlay, qui a dû trouver la solution pour que les visiteurs puissent profiter des lieux en toute sécurité.
Mesures sanitaires
« Pour respecter les directives, nous avons d’abord mis en place une plateforme de réservation en ligne. Nous avons réduit le nombre de personnes pouvant être dans la grotte en même temps. Les visiteurs en groupe de 9 maximum, 10 avec le guide, pour une visite d’une durée de 45 minutes. Auparavant, nous étions autour de 120 personnes par heure. Plusieurs créneaux seront disponibles. À l’entrée de la grotte, nous avons mis un poste pour se laver les mains avec du gel hydroalcoolique. Nous demandons à nos clients de porter un masque en permanence, ainsi que des gants car il est nécessaire de s’agripper aux rambardes lors de la descente dans la grotte. Nous demandons aussi à ce que les gens respectent une certaine distance entre eux. » Tout un dispositif qui aura la lourde tâche de rattraper le retard accumulé par le confinement. « Heureusement ce n’était pas la pleine saison, poursuit Christophe Corlay, mais la période autour de Pâques génère habituellement du chiffre. Cela nous fait un manque à gagner de 100 000 euros. Il faut ajouter à cela la perte de toutes les sorties scolaires. Heureusement, nous avons pu bénéficier des aides de l’État. Nous n’aurions pu ouvrir sans elles. » La période estivale va être déterminante pour la grotte de Saint-Cézaire, qui espère aussi retrouver une clientèle étrangère « maintenant que la barrière des 100 km est tombée. »