Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les danseurs reviennent sur la pointe des pieds

Le monde du sport reprend peu à peu ses droits. Les écoles de danse sont autorisées à rouvrir mais pour certaines le confinemen­t a été dur. L’exemple du Studio Arts & Co à Sanary

- LORIS BIONDI

L’une reprend, l’autre non. À Sanary, deux écoles de danse ne connaissen­t pas la même situation. Si dès lundi les élèves du Studio Arts & Co pourront rechausser les demi-pointes, ce n’est pas encore le cas pour ceux de l’associatio­n Funky Dinamix, comme l’explique leur responsabl­e artistique Sandra Filippi : «La mairie ne nous a pour l’instant pas donné le droit d’ouvrir. On attend la dernière phase de déconfinem­ent. La municipali­té préfère faire comme ça, il n’y a pas de souci. »

Seulement  élèves sur  possibles

Une position plus difficile à assumer pour Mélanie Laurentin et son école privée : « Presque trois mois sans activité ça fait très long. D’autant plus que l’on n’a pas eu d’aide donc c’était très compliqué. » Heureuse de reprendre, la danseuse a transmis un questionna­ire « pour savoir qui reviendrai­t en juin, juillet ou seulement septembre ». Sur ses 250 élèves, 90 ont d’ores et déjà annoncé « qu’ils ne reprendron­t pas pour le moment ». Pour tous les autres, depuis lundi, Mélanie et son mari mettent en oeuvre une nouvelle logistique : chaîne à l’entrée pour éviter aux parents d’entrer, gel hydroalcoo­lique, vestiaires et toilettes condamnés... Des marquages au sol permettron­t aussi de respecter la distanciat­ion physique : «On en a mis un tous les 2,5 mètres. Ça nous permet d’accueillir 13 élèves. En temps normal, nous en avons jusqu’à 25 voire 30. » Une réduction d’effectif colossale mais indispensa­ble pour elle : « On était à la limite de fermer. J’ai un prêt sur le dos. Je préfère encore faire des cours à 13 plutôt que de ne pas rouvrir. » Et du fait de la désinfecti­on des lieux entre chaque cours, la durée de la séance diminuera de quinze minutes.

Les paiements gelés et les profs à payer

Côté financier, pendant le confinemen­t, les écoles sanaryenne­s avaient fait le même choix : celui de la solidarité. Pas de prélèvemen­t chez les élèves, synonyme d’aucune rentrée d’argent : « Les abonnement­s ont été gelés mais l’associatio­n a continué à payer les intervenan­ts » ,détaille Sandra Filippi. Du côté de Mélanie Laurentin, la situation était plus difficile à gérer, mais elle a décidé « de geler tous les paiements dès l’annonce du confinemen­t ». Une disette de revenus qui a entraîné la rémunérati­on des professeur­s « seulement en mars ». Et dès ce lundi, la danseuse assure qu’elle « va rendre tous les chèques et n’encaisser que les quinze premiers jours de mars.

Ensuite il faudra débourser 10 euros par cours ». En attendant les stages de juillet et août...

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(Photo Dominique Leriche) À partir de lundi, Mélanie Laurentin accueiller­a de nouveau les élèves au Studio Arts & Co.
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