Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Des bouquets locaux sans file d’attente
Comme chaque année, la fête des mères est un jour important pour les fleuristes. Pourtant bien rodés à l’exercice, ceux-ci ont dû s’adapter cette année à de nouvelles mesures sanitaires. Finies les interminables files d’attente et boutiques surchargées du dimanche matin.
Une organisation repensée
Chez Floribelle, à Brignoles, les méthodes de travail ont été revues pour l’occasion. Pas question de faire attendre les clients agglutinés les uns aux autres. « Nous avons mis en place deux points de retrait, un pour ceux qui ont commandé, qui se fera à l’atelier de fabrication, et un autre pour les achats du jourmême, à la boutique » , explique Éric Barbier, le gérant. Ainsi l’attente devrait être moins importante. «De plus, nous ne ferons plus de bouquets à la carte pour servir plus vite nos clients. S’ils n’ont pas commandé au préalable, le jour même, ils auront le choix entre quatre types de bouquets, à deux prix différents. Un bouquet de roses pastel, un de roses rouges, un mélange rose et rouge et un champêtre, le tout avec des fleurs de la production et de saison comme les roses ou les alstromérias. » Les clients pourront également s’orienter vers des orchidées, des fleurs séchées ou encore des rosiers en pot, de quoi contenter tous les goûts et budgets.
Consommer local
Les fleuristes et producteurs comme Floribelle ont été durement touchés par le confinement. « Au début de la crise, nous devions jeter des fleurs, confie Chantal Barbier. « Nous avons été très émus par le soutien de nos clients, nous voulons remercier également le Marché provençal qui nous a mis à disposition un point de vente, le Crédit agricole, et la Ville de Brignoles qui a mis à l’honneur le “consommer local”. » Pour Floribelle, c’est certain, il y aura un avant et un après 2020. « Nous allons tirer des leçons de tout cela. Au début de notre activité, en 1976, nous ne vendions que notre production. Avec les années, nous nous sommes diversifiés, les clients désiraient des fleurs exotiques ou hors saison. Cette demande nous a poussés à ne pas toujours vendre des fleurs de la région, même si nos produits en étaient issus aux trois quarts. Aujourd’hui, nous avons fait le choix de revenir totalement au local », explique Chantal Barbier Cette année est donc, plus que jamais, l’occasion d’offrir du local pour la fête des mères, avec un bouquet de roses toujours aussi odorantes malgré les masques.