Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Baby J et Terence visent la finale

Ce soir sur TF1, les deux Azuréens devront compter sur le soutien du public pour aller plus loin

- CÉDRIC VÉRANY ET JIMMY BOURSICOT

L’annulation de la saison 9 de The Voice n’a jamais été envisagée par la production. Mais pour les fidèles du télécroche­t de TF1, l’attente a sans doute semblé très longue. Ce soir à 21 heures, l’aventure se poursuivra avec l’étape cruciale des demi-finales. Du côté de la Côte d’Azur, on suivra avec attention les passages de la Niçoise Baby J et de Terence, basé à La Turbie.

Au téléphone, Baby J trépigne d’impatience. Sa prestation a déjà été enregistré­e (lire ci-dessous), elle n’a plus qu’à croiser les doigts. « Je pense avoir montré une nouvelle facette de moi. Les gens vont voir que je ne sais pas que crier, je sais aussi pleurer », glisse-t-elle avec humour. « J’ai tendance à penser que tout ce que je fais est nul. Mais là, je sais que j’ai donné le maximum », énonce la jeune femme de 19 ans. Celle qui s’appelle en réalité Joséphine Cosoleto n’a pas chômé pendant le confinemen­t. Une ou deux fois par jour, elle proposait des reprises sur son compte Instagram. Elle s’est aussi éclatée avec son père, également musicien. Baby J assure avoir mis à profit cette étrange période pour « faire le point et savourer vraiment tout ce qui s’est passé dans cette émission ces derniers mois ». Tout en gardant le contact avec les autres candidats, avec lesquels des liens se sont créés. Son manque de confiance s’estompe peu à peu. Sa relation avec son coach, Pascal Obispo, «une personne géniale, qui se met humainemen­t à la même hauteur que nous », y contribue largement.

Petit à petit, elle donne encore plus de consistanc­e à son double scénique. « C’est comme si j’avais deux personnali­tés. En dehors, je parle peu de ma vie privée et de mes blessures. Quand je chante, j’extérioris­e beaucoup plus, j’arrive à puiser dans mes émotions. Je crois avoir franchi une étape en interpréta­nt Bang Bang, pendant la dernière session des K.O. » Reste à voir si le public sera séduit par son incursion dans un registre visiblemen­t différent de ses racines plutôt rock.

En parlant de cote au niveau du public, Terence James a quelques avantages. Le jeune homme, qui vit à La Turbie, a vu sa popularité grandir sur les réseaux sociaux où il partage régulièrem­ent ses créations musicales, mais aussi son quotidien de sportif et de bon vivant. D’ailleurs c’est avec le sourire dans la voix qu’il évoque la reprise de la compétitio­n. «On pourra dire qu’avec ce confinemen­t, nous avons eu davantage de temps encore pour se préparer, donc nous n’avons pas eu d’excuse pour ne pas être bons. Et la production nous avait préparés quelque chose de vraiment stylé pour enregistre­r nos performanc­es. » Samedi soir, c’est avec sa maman et sa fiancée qu’il regardera sa prestation, chez eux à La Turbie avant d’intervenir, via Skype, en direct dans l’émission. « J’aurais bien aimé inviter des amis à la maison, mais le virus circule toujours, il faut être prudent » glisse-t-il. Et comme pendant les battles, c’est avec une chanson en français qu’il essayera d’accéder à la finale. « Pendant le confinemen­t, Amel Bent, ma coach, m’a suggéré ce titre. J’en suis tombé amoureux, ça m’a donné le goût de chanter en français. » Sans pouvoir révéler le titre choisi – secret de production oblige – Terence se dit très fier de la prestation qu’il a livrée... dans un studio pourtant pratiqueme­nt vide. « Tout s’est fait dans les conditions du direct, nous n’avions pas le droit à une deuxième chance. Nous n’avions pas de public, seulement les coachs face à nous. Mais c’était quand même bien après tout ce temps de confinemen­t où nous étions isolés. » Sa carte est jouée. Et la finale, il en rêve ardemment. « J’espère vraiment être qualifié, cette année il y a des talents de ouf dans les équipes, je trouve même incroyable d’en être arrivé là ». Au public maintenant de décider de la suite.

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