Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

C’est aujourd’hui dimanche toi ma jolie maman...

- B. D.

D’ordinaire la Fête des mères célébrée par les élus à l’intention des pensionnai­res de la résidence de l’Îlot de l’Horloge, relève depuis des lustres d’un rituel bien rôdé : bouquets de fleurs en cadeau et repas amélioré. Mais hier cette tradition a pris une toute une autre dimension. Car la venue dans cet établissem­ent de la rue Juiverie, sur les coups de midi, du maire Richard Strambio, accompagné de son adjoint aux affaires sociales, Alain Hainaut, et de la directrice du CCAS, Anne Quintela, correspond­ait avec l’ouverture de son restaurant, fermé jusque-là pour cause de crise sanitaire. «On ouvre, c’est formidable!» s’exprimait le maire avant de rendre un hommage appuyé au personnel de la Résidence,

«celuici a été exemplaire pendant toute la période du confinemen­t».

Presque comme avant...

Dans la salle, parmi les personnes attablées devant un apéritif maison,

Lucie, Monique et Françoise savourent elles aussi l’instant : «c’est plus commode de manger au restaurant. Voir le personnel et les copines c’est quand même autre chose que de déjeuner toute seule dans sa chambre». Du côté de la responsabl­e de l’Îlot de l’Horloge, Marion Renoux, le soulagemen­t est aussi de mise. «Pour nous, cette ouverture est très symbolique et il y avait comme une urgence à la faire tout en respectant bien sûr les consignes gouverneme­ntales «. Du coup ce ne sont plus 120 personnes qui peuvent venir comme d’habitude se restaurer ici à midi, mais seulement un peu plus de la moitié. «Pour l’instant le restaurant est uniquement ouvert aux résidents et non pas à leurs familles ou leurs invités», explique Marion Renoux. Avec la fin du confinemen­t, c’est sans doute moins problémati­que, «on n’est plus en cage, on peut se voir dehors», confirme Françoise. Alors qu’avant il n’y avait pas d’autre solution en cas de visites extérieure­s, que le passage obligé par la salle de rencontres, installée à l’entrée de la résidence. C’était toujours mieux que rien mais par prudence et pour amortir le choc, la direction a fait appel assez régulièrem­ent à l’Equipe Mobile Psychiatri­que du Sujet Âgé (EMPSA). Désormais les sourires sont revenus et ce ne sont que des visages détendus qui ont accueilli le maire et son adjoint, passant de table en table les bras chargés de fleurs. Comme les années précédente­s finalement. A cette petite différence près que les deux élus, empêchés par leurs masques, n’ont pu faire de bises à personne. Ils se rattrapero­nt l’année prochaine...

 ?? (Photo B. D.) ?? Le maire Richard Strambio et son adjoint Alain Hainaut ont sacrifié à la tradition dans un contexte très particulie­r.
(Photo B. D.) Le maire Richard Strambio et son adjoint Alain Hainaut ont sacrifié à la tradition dans un contexte très particulie­r.

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