Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Pas de touristes ? Pas de plagistes !

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Le panneau mural des offres d’emploi pour l’été, au Bureau informatio­n jeunesse (Bij) de la cité de l’Archange, est aussi clairsemé que les plages de l’EstVar – et pas uniquement à cause de la météo capricieus­e. Même si le pays est déconfiné, le secteur touristiqu­e tarde à se remettre en ordre de marche. Et toute l’économie, qui normalemen­t en découle, tremble et s’impatiente. « Les structures se mettent tout juste en place, il est encore trop tôt pour que les offres nous arrivent », balaye Élisabeth Vandenboss­che, directrice de l’agence Pôle Emploi de Saint-Raphaël. Trop tôt pour en voir arriver, mais pas pour que certaines soient annulées, comme le constate Chantal Parrat, directrice du Bij : « Un centre de loisirs pour jeunes en situation de handicap a supprimé ses activités cet été. Cela représente de 300 postes en moins sur la période. Sans compter les restaurant­s qui ne nous solliciten­t pas, ou alors pour un poste unique à la place de trois ou quatre les années précédente­s ». Cette frilosité est quantifiée par l’entité raphaëlois­e : 395 offres sont recensées mi-juin, contre 700 en 2019. Concernant la situation des plus jeunes actifs, elle n’est jamais au beau fixe durant une crise économique. Même s’ils ne solliciten­t un poste que pour l’été, la non-création d’emplois les impacte principale­ment. Sur le peu de postes créés, ils se retrouvent face à des candidats plus expériment­és, eux aussi impactés par le gel des embauches.

Léger frémisseme­nt

« Ces profession­nels, pas étudiants, commencent normalemen­t à travailler dès le mois avril. Or cette année, ces prises de fonction n’ont pas eu lieu, remarque Isabelle Hernandez y Peres, directrice d’agence Pôle Emploi à Fréjus. On se retrouve donc avec ces profession­nels encore sur le marché à l’heure où les étudiants s’y présentent. D’autant que l’on observe, de la part des entreprise­s, un recours en priorité aux employés déjà connus ». Le léger frémisseme­nt, observé depuis début juin, laisse espérer des lendemains un peu plus heureux. Même si tous les profession­nels interrogés s’attendent à une « gestion dans l’urgence, dès que les premiers afflux de visiteurs vont arriver, avec des prises de postes en fonction des réservatio­ns. » Il est donc là, le ruissellem­ent économique. Les premiers de cordées sont donc les touristes.

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