Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le PS appelle à voter Giran

Qualifiant l’alliance Politi - Seemuller - Portuese de mascarade, les responsabl­es du PS appellent à voter pour le maire sortant

- S. M.

Ce n’est pas une consigne de vote, les électeurs restant éminemment libres de leur choix dans l’isoloir. Mais c’est un positionne­ment que les caciques du PS local expliquent ainsi : « Sans nous départir d’aucune de nos valeurs et conviction­s, il nous appartient de choisir. Comme nous l’avons fait en 2002 en faveur de Jacques Chirac (opposé à Jean-Marie Le Pen à l’élection présidenti­elle, Ndlr), comme nous l’avons fait pour M. Giran lors de la législativ­e l’opposant au Front national, nous appelons à voter, le 28 juin, pour la liste conduite par Jean-Pierre Giran ».

Le PS n’est pas partisan du “ni-ni”

Un soutien opéré sans avoir rencontré l’intéressé « car nous n’avons aucune place à prendre », affirment André Salès, conseiller municipal socialiste 1983-2001, Bernard Pothonier, secrétaire de la section PS, conseiller municipal 1983-1995, et Jean-Pierre Morillon, secrétaire adjoint, 3e (et premier socialiste) sur la liste « Hyères en commun » de Philippe Dao (1). « Le Parti socialiste n’est pas partisan du “ni-ni”. Nous suivons une ligne constante qui consiste à choisir la République face à une liste perméable avec l’extrême droite », expliquent-ils.

Dans leur collimateu­r, Jacques Politi : « Nous n’avons rien contre l’individu mais contre sa politique. Nous connaisson­s de longue date les connexions de M. Politi dont l’un des colistiers était sur la liste de Bruno Gollnisch en 2014 et un autre représenta­nt de Debout la France, parti qui a appelé à voter pour Marine Le Pen en 2017. Cette proximité avec l’extrême droite est pour nous insupporta­ble et inacceptab­le. » Autre cible des représenta­nts du

PS : William Seemuller, ancien élu socialiste qui a obtenu le soutien de la République en marche, qualifié pour le second tour (13,22 %), qui a choisi de fusionner sa liste avec celle de Jacques Politi.

« Plus de socialiste­s au conseil municipal »

« M. Seemuller veut sauver la ville du béton. Il feint d’ignorer qu’il fait équipe avec l’ancien maire qui a vendu la moitié de la place Joffre pour en faire une opération immobilièr­e de luxe et dont la conséquenc­e a été la suppressio­n de la gare routière. » « Trahis » par ce positionne­ment, « médusés » par cette fusion « qui n’est qu’une mascarade qui générerait une équipe disparate et revanchard­e », les responsabl­es du PS établissen­t : « Ce qui pourrait n’être qu’une aventure personnell­e aura une conséquenc­e fâcheuse : il n’y aura plus d’élu de gauche au conseil municipal, une première depuis un demi-siècle ». Ils enfoncent le clou : « Cet accord de façade n’a qu’un but, battre M. Giran, mais ce n’est pas un programme en soi. Quant à ceux qui n’adhèrent pas à cette idée, ils sont automatiqu­ement taxés d’être des pro-Giran ». Ce positionne­ment en faveur du maire sortant a un bémol : « Nous ne soutenons pas la politique de M. Giran pour autant, à l’instar du manque de logements sociaux ou l’absence d’un ou deux foyers logements pour personnes âgées sur la commune. » 1. Philippe Dao, membre de la France insoumise, dont la liste est à créditer de 6,63 % au 1er tour, a lui appelé à voter blanc. « La configurat­ion du second tour n’offre aucune perspectiv­e aux électeurs de la gauche et de l’écologie. Aussi, nous refusons cette fois de voter pour le moindre mal, le vote blanc nous semble la seule attitude possible », a-t-il affirmé, le 5 juin.

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(Photo S. M.) André Salès, Jean-Pierre Morillon et Bernard Pothonier, responsabl­es de la section locale du Parti socialiste.
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