Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Gîtes et chambres d’hôtes : ce qui a changé en un mois
Au milieu du mois de mai, nous avions rencontré trois professionnels des locations saisonnières de Dracénie. En 30 jours, beaucoup de choses ont évolué. Suffisamment pour relancer l’activité ?
L
e mai dernier, nous avions publié les témoignages de ces gérants de gîtes ou de chambres d’hôtes. À l’époque, les locations saisonnières venaient tout juste d’obtenir l’autorisation d’ouvrir leurs portes à la clientèle si celle-ci respectait la limitation de déplacement. Depuis, les choses ont changé, et les touristes de toute la France peuvent de nouveau réserver une nuit (ou plus, si affinité) dans ces petites structures. Mais à quel point cette deuxième phase du déconfinement impacte-t-elle le quotidien de ces professionnels du tourisme ? Nous sommes de nouveau allés à leur rencontre pour faire le point sur leur situation alors que se profile une saison estivale attendue par tous avec impatience. Reste que pour nos témoins, les soucis de trésorerie persistent, et le redémarrage de l’activité demeure timide. Rendez-vous le mois prochain ? « Pour le moment, c’est encore le flou artistique ! » Christian Lalier, gérant des quatre chambres d’hôtes de la Source Saint-Michel n’a pas constaté une évolution fondamentale depuis le mois dernier. Enfin, pour être précis, les problèmes d’hier sont remplacés par d’autres aujourd’hui. En cause, principalement, à ses yeux, le protocole sanitaire strict qu’impose le gouvernement. « Si on veut se plier à ce protocole, c’est bien simple, il faut suivre le client à la culotte. » Pas sûr que ce soit le genre de vacances recherchées par tout le monde… Dans le détail, l’homme décrit des gestes sanitaires difficilement compatibles avec l’esprit “chambre d’hôtes” : « Si le client met la main sur la rampe, il faut essuyer tout de suite derrière. Pour les chambres, c’est pire. Nous n’avons pas le personnel pour supporter ce genre de consignes. Et ce que recherchent les gens, c’est de pouvoir être libre, comme chez eux. » En revanche, pour les réceptions, c’est plus simple : « Là, on peut maîtriser, mais c’est du ponctuel. »
Reste que dans tous les cas, les réservations ne se bousculent pas. « On n’a pas une demande folle », soupire Christian. Mais la partie traiteur permet (un peu) de rattraper le coup : «Çarepartdemanière plus efficace que la partie location. »
Le gérant attend aujourd’hui « avec impatience » le mois de juillet. «Onveutvoirsi ça va repartir. Et puis, entre-temps, il y aura peut-être des évolutions dans les consignes sanitaires… » Réponse le 22 juin ?