Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Eric Rondini-Gilli veut préserver son nom Municipale­s

Ce chirurgien ORL ne tolère pas que son patronyme soit associé à la liste d’Extrême droite et assigne sa femme en justice pour lui retirer cet usage

- N. SA.

C’est un dommage collatéral de cette campagne municipale qui émerge depuis le camp de la liste « Rassemblem­ent pour Cogolin », où le positionne­ment politique d’Audrey Rondini-Gilli empoisonne désormais le quotidien d’Eric Rondini-Gilli, son mari. Le différend vient de se déplacer sur l’échiquier public, avec une action en justice intentée par son époux : un référé activé auprès du tribunal judicaire de Nîmes dans le but de lui retirer l’utilisatio­n de ce nom de famille. L’audience se déroulera la semaine prochaine. Pour son avocat, Maître JeanLouis Sourny, « il y a atteinte au nom Rondini-Gilli, et à l’image qu’il représente dans la communauté locale. Il y a trop de préjudice dans ce dossier : son nom est traîné dans la boue, avec des réactions en retour très blessantes. Il est contrarié que l’on se serve de son patronyme à des fins politiques et arrivistes. » Le point de bascule s’est produit quand Audrey RondiniGil­li « a retourné sa veste », estime Eric Rondini-Gilli, la tête de liste étiquetée LREM rejoignant alors l’équipe du maire sortant, politiquem­ent marquée. Alors que « dans les colonnes de Var-matin, elle avait dit tout le mal qu’elle pensait du maire », surligne-t-il au passage.

Trahison idéologiqu­e

Un saut idéologiqu­e qui a trahi sa confiance. «Jesuis Républicai­n. Les Cogolinois ne doivent pas être trompés. Elle a surfé sur mon nom de famille », tacle-t-il. Une tache, qui plus est, indélébile si elle est élue. «Elleest pressentie pour être 1ère adjointe en charge des finances, constate Eric RondiniGil­li, qui craint les conséquenc­es néfastes alors que l’on « sait que le Parquet financier mène une enquête sur la Ville de Cogolin ». Impossible que « mon nom soit assimilé à une municipali­té d’Extrême droite. [La justice vient de confirmer que la liste de M. Lansade était classée Extrême droite]. Ma famille, mes grands enfants, ne souhaitent pas que notre nom soit associé à cette campagne électorale ». Si elle souhaite nourrir ses ambitions politiques, aucun problème, assure-t-il, « mais qu’elle mène une campagne en son nom : Audrey Michel. »

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(Photo Var-matin / C. C.) Audrey Rondini-Gilli, pressentie pour devenir la adjointe du candidat de la liste d’Extrême droite en cas d’élection.

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